De l'Occupation à la Libération : les Héros de l'Hérault
Au cœur de la Seconde Guerre mondiale, chaque région de France a subi les épreuves de l’Occupation, faite de privations, puis d’actes de résistance discrets ou audacieux, avant de connaître l'euphorie de la Libération. L'Hérault est l'un des grands écrivains de ces pages de l'histoire.
Lorsque les troupes allemandes pénètrent en France en 1940, l’Hérault, comme tant d’autres régions, se retrouve sous le joug de l’Occupation. D’abord zone dite “libre” après l’armistice, sous le régime de Vichy, le département voit rapidement ses villes et ses campagnes tomber sous le contrôle direct des forces nazies à partir de novembre 1942, avec l’invasion de la zone sud.
Montpellier, Béziers, Sète et d’autres communes connaissent alors les rigueurs d’un quotidien contrôlé, où la peur, la faim et la répression guettent à chaque coin de rue. Mais l’Hérault, terre de résistance, ne s’est jamais laissé museler : à l’ombre des regards, s’organisait la lutte pour la liberté.
Les maquis, éparpillés dans les Cévennes ou les garrigues, sont devenus des bastions de résistance. C’est ici que s’écrivent les histoires des héros anonymes de cette époque, ces hommes et ces femmes, souvent jeunes, qui ont pris les armes ou les réseaux pour contrecarrer l’ennemi.
L’été 1944 est décisif. Alors que les Alliés progressent en Normandie et que la Provence s’embrase après le débarquement du 15 août, l’Hérault se prépare à son tour pour l’affrontement final. Les résistants, renforcés par les parachutages alliés, prennent d’assaut des positions stratégiques. La tension monte, et dans les derniers jours d’août, les villes se libèrent les unes après les autres, généralement avec l’appui des populations locales galvanisées par la perspective d’une liberté retrouvée. Le 23 août 1944, Montpellier est libérée, suivie de près par les autres villes du département. Les drapeaux tricolores flottent à nouveau, les cloches des églises résonnent, et l’espoir renaît. La guerre n’est pas encore terminée, mais l’Occupation, elle, l’est.
Dans notre édition du 29 août, nous rendons hommage à ces figures emblématiques et méconnues de la Résistance héraultaise, qui ont tout risqué pour une cause plus grande qu’elles.