Défense de la bouvine : mobilisation prévue le 11 février prochain avec des élus, des politiques et même des jouteurs
C'est une tribune parue début janvier sur 'une nécessaire réforme de la bouvine', signée par des élus animalistes et écologistes, qui a déclenché ce mouvement prévu le 11 février place de la Comédie.
(Crédit Canva)
Il y a les élus qui ont signé la tribune, dont des élus de la majorité de Michaël Delafosse à la ville et à la métropole de Montpellier, et ceux qui défendent les traditions autour de la bouvine, dont Carole Delga la présidente de Région, Laurent Jaoul le maire de St Brès, qui s’était déjà positionné pour la corrida ou encore Pierre Soujol le maire de Lunel. Et puis il y a quelques partis politiques dont les adhérents locaux s’emparent du sujet. De quoi réunir pas mal de monde le 11 février prochain sur la place de la Comédie.
L’affiche officielle pour la manifestation du 11 février à MONTPELLIER.#bouvine @Midilibre @MLMontpellier @laprovence @myMetropolitain @bleuherault @bleugardlozere @F3OccitanieLR @viaOccitanieTV @HeraultTribune @afpfr @leJDD @SudRadio @clubdelapresse @lamarsweb @ladepechedumidi pic.twitter.com/hsEEnrMVjy
— Laurent Jaoul (@laurentjaoul) January 21, 2023
Des traditions à défendre
Ils s’accordent tous sur la défense des traditions, à l’exemple du Mouvement de la Ruralité qui mobilise ses troupes : “des représentants départementaux et régionaux du LMR, mouvement de la ruralité, seront présents à la manifestation pour la défense de nos traditions… Le samedi 11 Février prochain à 11h place de la Comédie à Montpellier. LMR appelle tous ses adhérents anciens CPNT (Chasse Pêche Nature et Traditions) et nouveaux à rejoindre le mouvement“.
Le maire de Lunel, Pierre Soujol, sera de la partie le 11 février : “les attaques contre le milieu de la bouvine sont très mal vécues par les manadiers et le monde taurin. Les manadiers ont vécu la crise de plein fouet, ils sont sous pression des assurances. Je suis très sensible à la cause animale, mais les demandes de protection des animaux vont trop loin. Ne dénaturons pas la course camarguaise, qui traverse déjà des difficultés. On nous demandait de protéger les panneaux de signalisation pour éviter que les toros ne se blessent dans les rues. N’exagérons pas !“
Le Sénateur Hussein Bourgi sera également présent, annoncé par Laurent Jaoul, le maire de St Brès:
.@husseinbourgi :”Quand j’ai été initié à la bouvine, j’ai découvert un univers qui m’a intéressé par ses codes, ses rites et le rapport si singulier au #taureau.” Comme d’autres parlementaires, le sénateur de l’#Hérault sera à #Montpellier le 11/02 pour son soutenir la #bouvine. pic.twitter.com/vzRCIaR8Qt
— Laurent Jaoul (@laurentjaoul) January 28, 2023
Le jouteur le plus titré de l’histoire, Aurélien Evangélisti sera présent “les gens m’ont souvent vu à Sète, sur la tintaine, mais ce que la plupart ne savent pas, c’est que j’ai grandi dans un milieu où les cultures camarguaises et andalouses étaient très fortes, avec un père passionné de chevaux et de toros qu’il élevait sur les bords du bassin de Thau. Nos traditions locales sont le ciment des populations sur nos territoires qu’ils soient nouveaux ou anciens. Quand j’ai appris que mon ami Laurent JAOUL et six autres maires de la Métropole prenaient en main, avec les jeunes de Provence et du Languedoc et les manadiers, l’organisation d’une manifestation en réaction aux attaques portées contre la bouvine, j’ai tout de suite été emballé par cette initiative […] Je dirais même que c’est un acte de résistance du monde rural qui est en train de prendre une ampleur nationale“.
Nicole Mina pour Reconquête Hérault a rédigé un article sur le sujet, appelant à “venir nombreux défendre nos racines auprès des manadiers et raseteurs ! le 11 février prochain“. Mme Mina parle notamment dans son article d’une ‘déclaration de guerre’: “les écologistes et animalistes ont déclaré la guerre à l’un de nos plus anciens usages de Provence, de Camargue et de Languedoc : les courses de taureaux « à la cocarde ». Et dans la foulée veulent aussi (ben voyons !) la suppression des ferrades“. Elle détaille le sport, les pratiques et donne des éléments historiques : “[…] c’est le jeu auquel nous, sudistes, nous tenons parce qu’il fait partie de notre ADN depuis la nuit des temps. Des vases crétois (environ 3 000 ans) nous le prouvent, qui sont ornés de scènes de jeux taurins ! La Confrérie des Gardians, quant à elle, a allègrement dépassé l’âge de 500 ans, sans interruption d’activité. Il faut aussi savoir que le taureau de Camargue n’est pas un bovin comme les autres, loin de là. Il n’est ni plus ni moins que le descendant des « bœufs rouges » amenés là par Hercule lui-même au cours de ses 12 travaux […]”.