Démarchage téléphonique abusif : comment l'empêcher ?
Le démarchage téléphonique est un véritable fléau qui empoisonne la vie. Comment s'en prémunir ?
Certains consommateurs ne décrochent plus leur téléphone à certaines heures propices au démarchage téléphonique. D’autres, employant les grands moyens, ont débranché définitivement leur téléphone. D’autres encore sont tombés dans le panneau de ventes litigieuses par démarchage téléphonique. Au point que 450 000 consommateurs ont signé en 2020 la pétition de UFC – Que choisir pour l’interdire.
Comment se protéger du démarchage téléphonique actuellement ?
Pour éviter le harcèlement téléphonique de démarcheurs peu scrupuleux, il est recommandé d’inscrire gratuitement son numéro de téléphone fixe et son numéro de portable sur le site gouvernemental de blocage du démarchage téléphonique, www.bloctel.gouv.fr
Cette inscription n’empêche pas de recevoir des appels des professionnels ayant une relation contractuelle en cours, de type fournisseur d’énergie et d’Internet, ou opérateur téléphonique. Ni d’être contacté par les entreprises abusives. 800 entreprises seulement sont inscrites à Bloctel ; on imagine donc que les autres entreprises ont le champ libre… Grâce à l’action des associations de consommateurs, Bloctel a été renforcée ; ses exemptions ont été restreintes. L’UFC – Que choisir rappelle également que “le démarchage à la rénovation énergétique et la pratique « un appel, un contrat » en assurance sont désormais proscrits”, depuis la loi du 4 juillet 2020.
Si vous avez signé un contrat à la suite d’un démarchage téléphonique illicite, sachez que ce contrat peut être annulé en justice.
Des amendes pour les fraudeurs, dont les noms sont diffusés
Des amendes dissuasives (de 375 000 euros au lieu de 75 000 euros précédemment) sanctionnent les sollicitations illicites (non-consultation de Bloctel, usurpation d’identifiant téléphonique, etc.). En 2020, 1 503 entreprises ont fait l’objet d’un contrôle et 108 sanctions pour démarchage abusif ont été décidées, pour un total de 4,3 millions d’euros d’amendes cumulées. De plus, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) publie sur son site Internet les noms des fraudeurs, pour leur donner une mauvaise réputation et les inciter à assainir leurs pratiques.