Artstation : des œuvres d'artistes montpelliérains sur 200 panneaux d'affichage Decaux
Après l'exposition de Cédric Matet montrant des photographies de soignants dans les rues de Montpellier, 200 panneaux Decaux, d'ordinaire dédiés à l'affichage publicitaire, présenteront des œuvres d'artistes montpelliérains, via l'opération Artstation. C'est ce qu'a négocié le maire de Montpellier en échange de l'exonération de la taxe d'occupation du domaine public accordée par son prédécesseur.
Une polémique générée par le groupe Nous Sommes
Le maire de Montpellier et président de la métropole, Michaël Delafosse, a évoqué la polémique concernant le maintien de l’exonération de 264 901 € des redevances pour occupation du domaine public qui a été accordée par la précédente équipe municipale en juin 2020 à JC Decaux pour ses panneaux d’affichage.
Il a rappelé que “l’ordonnance 2020-306 modifiée du 25 mars 2020 a prévu l’exonération des redevances pour occupation du domaine public. C’est sur cette base légale et obligatoire que JC Decaux a sollicité et obtenu l’accord de principe d’une exonération auprès de l’ancienne équipe municipale de la Ville de Montpellier, le 15 juin 2020.”
Michaël Delafosse assume son choix, qui vise à préserver les emplois dans cette entreprise. “En matière d’emploi, on ne peut pas être sélectif, car il n’y a pas de bons emplois et de mauvais emplois. Lors de mes déplacements à vélo dans la ville, j’ai rencontré des employés de Decaux qui ne voulaient pas perdre leur travail”, a indiqué le maire au début du Conseil de métropole, ce lundi 29 mars. Pour rappel, environ 700 emplois sont indirectement tributaires de l’activité de JCDecaux en Occitanie, en sus des 220 salariés de l’entreprise. Or le chiffre d’affaires de cette société a chuté de 40 % en 2020. Ce risque pour l’emploi justifie donc cette exonération, pour l’élu, qui a néanmoins trouvé une compensation.
Artstation, pour donner de la visibilité aux artistes montpelliérains
Le maire et président de la Métropole de Montpellier indique avoir négocié avec JC Decaux “une forme intelligente de compensation qui consiste pour l’entreprise à donner l’équivalent de l’exonération à la promotion du domaine culturel. Ainsi, la moitié des enseignes Decaux (soit 200) montreront des œuvres d’artistes de la métropole, en soutien aux arts visuels du territoire. Dans un deuxième temps, quand la pandémie sera écartée et que les lieux de culture pourront rouvrir, les panneaux Decaux feront la promotion des programmations des cinémas, des lieux de concert et des lieux de culture”. L’initiative était audacieuse. Elle a fonctionné. Les artistes ne s’en plaindront pas !