Deux armes découvertes dans une cellule de la prison de Béziers, "pour une prise d'otage ?"
Deux armes ont été découvertes lors de la fouille d'une cellule à la prison de Béziers : une scie et un couteau en céramique. Le syndicat Ufap alerte.
Mardi 14 janvier au soir, deux armes ont été trouvées dans une cellule de la prison de Béziers lors d’une fouille des agents pénitentiaires. “Mes collègues ont découvert du classique : téléphone, un peu de cannabis, une console Switch, raconte David Parmentier, secrétaire local de l’Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap) de la prison de Béziers. Mais le plus inquiétant est la découverte d’un couteau céramique et d’une lame de scie avec un manche”. Au delà du fait que des armes circulent librement dans la prison, ce qui inquiète particulièrement les gardiens est que les couteaux céramiques sont “indétectable sous les portiques de détection à métaux. Donc c’est vraiment une arme qui, pour nous, est très dangereuse parce que le détenu peut se balader avec aisément”.
Lors de leurs déplacements dans la prison, les détenus passent régulièrement sous des portiques : quand ils vont en promenade, quand ils se rendent aux ateliers ou au parloir famille, c’est un passage obligatoire. “Qu’on est un portique ou toutes les technologies, un surveillant ne sera jamais remplacé par une machine. Une fouille à corps d’un personnel sera beaucoup plus efficace, ajoute le délégué syndical. Et comme aujourd’hui on est très restreint sur les fouilles à corps, ça nous pose d’énormes difficultés et c’est c’est pour ça qu’on trouve des quantités aussi exponentielles d’objets prohibés”.
Evoquant les prises d’otages dans les prisons d’Arles et de Saint-Quentin-Fallaviers qui ont récemment fait la une de l’actualité, David Parmentier s’interroge : “Quelles étaient leurs intentions ? Un règlement de compte entre détenus lié au trafic de drogue qu’on a à l’intérieur, ou est-ce que c’était pour faire une prise d’otage sur un personnel ? On est très inquiets et on tire la sonnette d’alarme“.
Quant à savoir comment ces armes ont pu se retrouver à l’intérieur du centre pénitentiaire, l’agent à sa petite idée : “ça peut être par projection, ça peut être au sein du parloir famille, parce que les familles, elles aussi, passent sous un portique de détection, mais ne sont pas fouillées. Et comme maintenant les fouilles pour les détenus au retour de ces parloirs ne sont plus systématiques, l’un d’eux a pu les faire entrer comme ça”.