Sports — Montpellier

Deux Montpelliérains dans la cage pour le Dynamite MMA Championship

Quentin Domergue et le multiple champion du monde de kickboxing Edouard Bernadou s'entraînent tous les deux à Jacou en vu de leurs combats pro le samedi 8 février prochain pour la troisième édition du Dynamite MMA Championship. Reportage.

Ça sent la sueur et l’effort dans la salle d’entraînement du Dynamite center, à Jacou, ce vendredi soir de janvier. La détermination, aussi. Alors que les plus jeunes quittent les tatamis en cette fin de journée pour rejoindre leurs parents qui les entendent dans l’entrée, le Montpelliérain Quentin Domergue s’échauffe sur un sac de frappe, enchaînant coups de pieds/coups de poings avec fluidité dans le fond de cette grande salle éclairée par la lumière blanche des néons.

Ce fonctionnaire de 32 ans est focus sur son objectif : son futur combat face au Niçois Thibault Colleuil dans la catégorie – 70 kg, prévu samedi 8 février 2025 au cours de la troisième édition du Dynamite MMA Championship à Montpellier. Un tournoi de ce sport de combat à la mode où tous les coups sont permis (ou presque), légalisé depuis à peine cinq ans en France mais dont le succès ne fait que croître, notamment auprès des jeunes (le club de Jacou compte 120 adhérents et doit refuser du monde chaque année).

“Deux entraînements par jour”

Quentin s’apprête ainsi à retourner dans l’octogone grillagé pour la neuvième fois de sa carrière professionnel en MMA (une victoire pour huit combats) après sa défaite de l’an passé, durant la seconde édition de cet événement qui avait réuni plus de 6 000 personnes à l’Arena Sud de France (et sa victoire en 2023). Il s’entraîne pour cela d’arrache pied, “six fois par semaine avec un jour de repos”, dit-il, et doit jongler entre son travail, sa vie privée et ses séances à la salle. Le tout pour la beauté du geste et l’espoir de la victoire (les combattants gagnent peu à ce niveau là). “C’est beaucoup de sacrifices mais c’est ma passion”, confie-t-il.

“En ce moment, il font deux entraînements par jour, explique son “coach pieds-poings” Renaud Jacquemin, 38 ans, bonnet sur la tête, sourire aux lèvres et une tâche de sang bien visible dans l’œil droit, souvenir d’un coup violent lors d’un récent entraînement.

“Dans le MMA, les combattants ont tous plusieurs entraîneurs, un principal et des suppléants : coach de lutte, d’anglaise [boxe seulement avec les poings], etc.”, explique-t-il. Lui-même ancien combattant de MMA, il est aussi co-organisateur de la soirée du 8 février avec Michel Garcia, propriétaire de la salle de Jacou, et Gilles Berdaguer, entre autres.

Edouard Bernadou, sept fois champion du monde de kick-boxing

“Ce matin, Quentin a fait un fractionné sur piste pour travailler l’endurance des cuisses et Edouard un circuit de conditionnement à midi”, poursuit-il. Edouard, c’est Edouard Bernadou, septuple champion du monde de kick-boxing, entre autres titres internationaux. Originaire de Montauban, il s’entraîne ici depuis six ans et s’apprête lui aussi à remettre le couvert pour la 3e édition du Dynamite MMA Championship après une victoire par K.O. l’an passé.

Edouard Bernadou (à gauche) et Quentin Domergue au Dynamite center de Jacou, vendredi 17 janvier 2025 © C. D. / Hérault Tribune.
Edouard Bernadou (à gauche) et Quentin Domergue au Dynamite center de Jacou, vendredi 17 janvier 2025 © C. D. / Hérault Tribune.

Je m’entraîne beaucoup tout seul mais je viens préparer mes combats ici”, précise le champion aux plus de 130 combats professionnels. “J’ai commencé par les pieds-poings – full contact, kickboxing, muy thaï, etc. J’ai pratiqué sept ou huit disciplines différentes, et le MMA les regroupe toutes. Cela m’a permis de me connaître mentalement et physiquement, pour avoir plus de pouvoir sur moi-même. La démarche est aussi spirituelle”, estime ce Montalbanais de 37 ans, coach sportif et préparateur mental dans le civil.

“À ce niveaux là, il ne faut pas faire d’erreur”

Edouard Bernadou prépare son prochain combat face à Umar Abubakar (catégorie – 70 kg), présenté comme “l’un des temps forts de la soirée” du 8 février par les organisateur. Il s’entraîne régulièrement avec Quentin Domergue, toujours encadré par le staff. “Là, après l’échauffement, ils vont faire un sparring [combat d’entraînement] sur le thème de la lutte et de la boxe anglaise mélangée. C’est ce qui se rapproche le plus du combat MMA”, poursuit Renaud Jacquemin. Et de préciser : “On met des thèmes car on ne peut pas toujours se casser la tête à l’entraînement, il faut que ça soit cadré, qu’il n’y ait pas de blessure. […] À ce niveau là, il ne faut pas faire d’erreur.”

Sous la lumière blanche des néons et dans l’odeur de sueur, Quentin enfile ses gants de boxe alors qu’Edouard met son casque de protection sur la tête, avant d’entrer dans la cage pour un tour de chauffe avant le grand soir. “Une fois dans l’octogone, c’est comme entrer dans une arène : il faut répondre présent, faire face et ne jamais se retourner”, conclut Edouard Bernadou, plus déterminé que jamais.

Renaud Jacquemin assis devant la cage pendant l'entraînement au Dynamite center de Jacou, vendredi 17 janvier 2025 © C. D. / Hérault Tribune.
Renaud Jacquemin assis devant la cage pendant l’entraînement au Dynamite center de Jacou, vendredi 17 janvier 2025 © C. D. / Hérault Tribune.

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