Développement personnel : et si on arrêtait de culpabiliser ?

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La culpabilité est un poids très lourd à porter. Elle peut remonter à l’enfance, si les parents réprouvent les mauvaises notes ou font peser trop d’attentes sur l’enfant. S’il ne parvient pas à faire remonter ses notes ou à satisfaire les attentes de ses parents, la culpabilité naît et grandit en même temps que lui. Plus tard, une jeune maman peut se sentir coupable de devoir laisser son enfant à la crèche au lieu de s’en occuper. On peut aussi culpabiliser de ne pas pouvoir s’occuper de ses parents suffisamment lorsqu’ils prennent de l’âge ou de les savoir en maison de retraite, etc.

On le voit, les raisons de développer un sentiment de culpabilité peuvent être multiples. Mais les conséquences de ce ressenti sont importantes. Elles peuvent conduire les individus à prendre ou ne pas prendre certaines décisions, les bloquer sur leur chemin de vie, voire les laisser dans un mal-être permanent.

Première mesure à prendre : identifier les diverses culpabilités que nous portons et leurs causes. Il est souvent recommandé de mettre à distance chaque culpabilité en retraçant de quelle période de notre vie elle remonte et pourquoi. Cette culpabilité est-elle juste, proportionnée ou pas ? Quelle était notre intention lorsque nous avons fait l’action qui, depuis, nous culpabilise ?

Souvent, on tirera bénéfice d’écrire noir sur blanc de quoi l’on se sent coupable, les conséquences que nos actes ont eues, et de noter le degré d’importance sur 10 de ces actes et conséquences. Cela permet de remettre les choses en perspective.

Il est important de prendre conscience que notre culpabilité nous appartient. Elle est donc subjective. Que penserions-nous d’une personne qui aurait fait la même chose ? Cette question permet de replacer les choses hors du terrain émotionnel et de juger de l’importance des faits…

Bien entendu, si l’on a par exemple causé un accident qui a blessé ou tué une personne, ce travail sur soi ne peut pas être réalisé seul. L’accompagnement par un thérapeute est recommandé.

Une fois les événements analysés, on peut réfléchir à la façon dont on aurait pu ou dû procéder. Tirer des leçons de ses erreurs permet d’avancer, alors que culpabiliser empêche de suivre son chemin l’esprit léger. Autant profiter de cette leçon donnée par la vie pour s’améliorer à l’avenir.

On doit aussi faire en sorte de se pardonner. Cela prend parfois des années, mais il s’agit d’un processus nécessaire. On peut choisir de s’écrire une lettre dans laquelle on évoque les faits avec bienveillance envers soi-même, et où l’on indique que l’on se pardonne. C’est un geste qui peut s’avérer salvateur.

On peut aussi déterminer si certaines personnes nous conduisent à ressentir de la culpabilité.

Si nous leur avons fait du tort d’une quelconque façon, présentons-leur nos excuses, trouvons une compensation financière ou en nature, puis tentons de passer à autre chose. Si le dommage causé est très grave, là encore, l’aide d’un thérapeute s’impose pour dépasser la phase de culpabilité.

Deuxième conseil : éloigner de soi les personnes qui nous culpabilisent volontairement pour nous obliger à nous conformer à leur volonté. Ces personnes sont nocives. On peut préférer avoir une discussion franche avec elles, en leur signifiant que désormais, leur chantage affectif ne prendra plus et que l’on décidera de faire nos propres choix en toute liberté, sans craindre leur jugement. Si elles tentent à nouveau de nous manipuler, mieux vaut couper court à chaque fois, pour leur montrer que l’on n’est plus atteint par leur schéma de fonctionnement.

Les clés d’un esprit libre se trouvent bien souvent dans sa capacité à ne pas ruminer son passé et à vivre l’instant présent. Chaque jour est une opportunité de se créer un nouveau départ. Autant en profiter !

On peut s’aider de certains écrits pour avancer dans son cheminement :
• Au diable la culpabilité ! Retrouvez votre liberté intérieure par Yves-Alexandre Thalmann
• La culpabilité, l’émotion qui tue ! Comment s’en libérer par Gilles Gandy
• Agressivité, culpabilité et réparation par Donald W. Winnicott
• Vaincre peur et culpabilité grâce à l’auto-hypnose et aux neurosciences par Bernard Sensfelder.