Dissolution de l'Assemblée Nationale : Emmanuel Macron réagit après la victoire de l'extrême droite

La nouvelle est tombée à 21h, depuis l’Elysée, une heure après les premières publications donnant à Jordan Bardella et au Rassemblement National 31,5% des voix, contre 14,7 % pour la majorité présidentielle.

Face aux caméras, le ton sombre, le chef de l’Etat a déclaré: “Je ne saurai à l’issue de cette journée, faire comme si de rien n’était. A cette situation, s’ajoute une fièvre qui s’est emparée ces dernières années du débat public et parlementaire dans notre pays […]. C’est pourquoi, après avoir procédé aux consultations prévues à l’article 12 de notre Constitution, j’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote“.

Le grand vainqueur de ces élections, Jordan Bardella, avait, une heure auparavant, appelé à cette dissolution, associant le score du RN à la preuve d’un “désaveu cinglant des Français pour la politique menée par Emmanuel Macron”.

“Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin, pour le premier tour, et le 7 juillet, pour le second tour“, a ajouté le chef de l’Etat, avant de partager sa crainte de “la montée des nationalistes, des démagogues”, qu’il voit comme “un danger pour notre nation, mais aussi pour notre Europe, pour la place de la France en Europe et dans le monde”.

Emmanuel Macron a conclu son allocution de façon résolue, confiant qu’il avait “confiance en notre démocratie ; que la parole soit donnée au peuple souverain”. Ses derniers mots : “J’ai entendu votre message, vos préoccupations et je ne les laisserai pas sans réponse.” Rendez-vous aux urnes donc les 30 juin et 7 juillet pour confirmer, ou contredire, les enseignements de ces élections européennes.