Drame de l'A709 : la famille de Maëlys, 17 ans, veut "la vérité" sur l'accident avec les gendarmes
Maëlys et son compagnon sont décédés samedi soir suite à une course-poursuite avec la gendarmerie. La famille de la jeune fille et leur avocat demandent des réponses.
Samedi soir, un accident dramatique a eu lieu sur l’A709, au niveau de la sortie Vendargues, entre une moto et une Renault Alpine de la gendarmerie. Le conducteur de la moto, 30 ans, et sa passagère de 17 ans sont décédés après une course-poursuite avec les forces de l’ordre qui durait depuis le péage de Saint-Jean-de-Vedas, où le deux roues a été contrôlé à 139km/h au lieu de 90km/h. Selon le Parquet, le pilote de la moto n’avait pas le permis de conduire et son véhicule n’était pas assuré.
Depuis, la famille de la jeune fille originaire de Saint-Just, Maëlys, cherche à faire la lumière sur ce drame. “Ma petite-fille est décédée le samedi soir, raconte Rabah Aitoudiah, grand-père de la victime, et les gendarmes ne sont venus nous prévenir que dimanche matin à 8h. Jusqu’à présent on ne sait rien. Ma fille est dans un état épouvantable. On veut savoir toute la vérité, tout ce qui s’est passé”.
“Voir le degré d’implication du gendarme“
Selon l’avocat de la famille de Maëlys, Me Mickaël Poilpré “la famille a bien évidemment énormément de mal à s’en remettre, à ne serait-ce que concevoir qu’elle a pu mourir dans ces circonstances d’une inutilité totale. C’est tellement grave, tellement inattendu… Même si l’acte est totalement disproportionné quand on considère le pilote en tant que tel, a fortiori la passagère n’a aucun pouvoir de décision sur le comportement de la moto. Elle est intégralement victime de la situation”.
Il s’agit maintenant de découvrir les circonstances exactes qui ont encadré cet accident “et de voir le degré d’implication du gendarme qui conduisait l’Alpine. Est-ce qu’il a commis un acte volontaire complètement inconsidéré ? Est-ce qu’il a perdu le contrôle du véhicule ? Est-ce qu’il a pris en considération toutes les circonstances de la circulation routière à ce moment-là dans le cadre de la poursuite de la moto ? C’est ce que l’enquête va nous déterminer.”
“Disproportionné d’engager une course-poursuite pour ça”
Et Me Mickaël Poilpré d’ajouter : “Ils ont été poursuivi par rapport à un excès de vitesse qui n’était pas non plus un excès de vitesse complètement délirant, surtout à cet endroit-là, une deux fois deux voies. Il faut rester proportionné quand on voit les dangers que la poursuite peut prendre en fonction de l’infraction initiale. Je trouve ça complètement disproportionné d’engager une course-poursuite pour ça. Je ne pense pas qu’il y ait eu une interprétation, une analyse de la situation qui était véritablement fondée de la part du gendarme”.
Contactée, la gendarmerie n’a pas souhaité répondre à nos questions.