Drame de l'A709 : une enquête "pour homicide involontaire" va être ouverte

Vers 22h30, samedi 21 décembre, un grave accident avait lieu sur l’A709. Une course-poursuite a été engagée entre une Renault Alpine de la gendarmerie et une moto en excès de vitesse depuis le péage de Saint-Jean-de-Vedas jusqu’au lieu du drame, proche de la sortie Vendargues. Les deux passagers de la moto, Maëlys, 17 ans et son compagnon de 30 ans, sont décédés.

Ce mardi 24 décembre, Laurent Fekkar, procureur adjoint au tribunal judiciaire de Montpellier, précise que précise que “l’enquête se poursuit. L’Inspection générale de la gendarmerie nationale est saisie, et l’Institut de recherche criminologique de la gendarmerie nationale aussi est sur place pour des investigations”. Des témoignages sont recueillis et des bandes vidéo de l’autoroute ont également été récupérées, selon le magistrat, “mais elles sont assez distantes, pas très probantes”.

“On va vers une ouverture d’information judiciaire , certainement avant la fin de la semaine, pour homicides involontaires, ajoute le procureur adjoint. La loi elle est assez large sur l’homicide involontaire, elle vise à un manquement à une obligation de sécurité ou de prudence, maladresse, inattention, négligence, imprudence”. Aux termes de la loi, l’homicide involontaire est un délit, puni d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement inférieure à 10 ans, et non un crime.

Les gendarmes au volant de l’Alpine “avaient tout à fait le droit de poursuivre” la moto qui roulait à 139km/h. “Il y a un autre véhicule qui est impliqué. Pour l’instant, ce qu’on sait, c’est qu’il y a eu trois véhicules qui ont été vraiment très touchés, donc le véhicule des gendarmes, un véhicule Renault Espace qui circulait devant les gendarmes, et puis la moto”. Et d’ajouter : “Il y a une hypothèse selon laquelle le véhicule des gendarmes aurait percuté le Renault Espace, qui aurait lui-même percuté la moto”. Dans un communiqué, le procureur adjoint ajoute, “à la lumière des premières investigations et constatations techniques, la thèse d’une collision directe entre le véhicule de la gendarmerie et la moto des deux victimes est remise en question”.

Les deux gendarmes impliqués dans l’accident “sont en arrêt de travail pour l’instant. Ils sont très affectés” par ce qui s’est passé, précise Laurent Fekkar.