Economie : le sport décroche l'or
[Édito] Le sport en France, ce n’est pas qu’un loisir dominical. Avec ses 2,6 % du PIB – soit 68 milliards d’euros – il joue dans la cour des grands de l’économie, rivalisant avec des secteurs comme l’hôtellerie-restauration.
Mais derrière cette passion partagée par des millions de Français, c’est un véritable écosystème qui s’active en coulisses. Avec 144 000 entreprises, des coachs indépendants aux géants de la distribution, et 330 000 emplois, la filière sport est un acteur économique de poids.
Ce qui fait tourner cette machine, c’est nous, les Français, et notre appétit grandissant pour tout ce qui touche au sport. L’expansion de cette filière est impressionnante : près de 30 % de croissance en seulement quatre ans. Malgré les crises – même celle du COVID-19 – le secteur ne faiblit pas. En 2022, nous avons dépensé 55 milliards d’euros pour vivre pleinement cette passion. Qu’il s’agisse d’acheter la dernière paire de baskets, de s’inscrire dans une salle de sport ou de miser sur une équipe, ces dépenses alimentent la vitalité de la filière. Les PME et ETI (3 250 entreprises), véritables locomotives de cette industrie, jouent un rôle central dans cette dynamique.
Le secteur ne se limite pas aux équipements et accessoires. Les ménages dépensent près de 20 milliards d’euros dans l’achat et la location d’articles de sport, auxquels s’ajoutent 5,7 milliards consacrés aux services associés au sport spectacle, comme les médias, les manifestations sportives ou les paris. La pratique physique elle-même représente 29,3 milliards d’euros de dépenses, réparties entre des activités marchandes (abonnements, coaching, tourisme sportif) et des pratiques non marchandes comme les clubs associatifs, les activités scolaires ou l’utilisation d’infrastructures publiques. Bref, tout le monde joue le jeu.