Economie : le syndicat des fabricants de masques tire la sonnette d'alarme
Le syndicat des fabricants de masques réclame des mesures contre les établissements publics qui ne respectent pas la clause de préférence européenne pour leur approvisionnement.
La situation de ces industriels est compliquée selon le syndicat F2M. Un courrier a été adressé au Président de la République dans ce sens début novembre. Les exemples ne manquent pas : “certains exemples avec la Coop des masques placée en liquidation judiciaire, Klap qui met en chômage partiel ses salariés ou encore la fermeture d’une unité de production pour Kolmi-Hoppen. En cause, le manque de solidarité des acheteurs, qui continuent de privilégier le critère prix au détriment de l’origine de la production“. Le syndicat F2M appelle les pouvoirs publics “à soutenir les industriels hexagonaux, afin de sécuriser les approvisionnements en cas de pandémie“.
Principe de réciprocité ?
Christian Curel, le président du F2M, Pdg de Prism fabricant de masque installé à Frontignan, souhaite appliquer un principe de réciprocité : “si des pays comme la Chine ou les Etats-Unis interdisent à leurs établissements publics d’acquérir des produits non fabriqués sur leur territoire, ce qui est le cas des masques, alors appliquer la même règle en Europe, c’est la moindre des choses. Le soutien à la filière masques ne coûte que quelques dizaines de millions d’euros par an, et une grande partie revient directement dans les caisses de l’Etat, directement ou indirectement“.