Emilie Espona, une femme qui pèse dans l'économie numérique héraultaise
Émilie Espona a récemment pris la codirection de la Commission intelligence artificielle du Medef Hérault Montpellier, confirmant ainsi son rôle de meneuse dans l’écosystème local de l'économie numérique.
Femme de convictions, entrepreneuse visionnaire et engagée, Émilie Espona s’impose comme une figure incontournable de l’innovation dans l’écosystème local. Depuis près de dix ans, cette Montpelliéraine multiplie les réussites entrepreneuriales tout en mettant son énergie au service de diverses causes, notamment la lutte contre le cyberharcèlement scolaire.
Il y a 9 ans, Émilie Espona a fondé avec succès Etiseo, une agence de web marketing innovante, spécialisée dans la création de sites internet sur mesure, ultra-optimisés pour le référencement naturel basée à Castelnau-le-Lez. Puis elle a lancé Anopseo, une start-up spécialisée dans l’automatisation des processus dans le référencement naturel qui utilise l’intelligence artificielle.
“J’ai plusieurs sociétés à mon actif”
Émilie Espona investit également dans des entreprises cherchant à se digitaliser ou à développer leur activité grâce à une croissance externe. Elle compte déjà une société dans le transport à son actif et mène un projet dans le domaine du vin. “Je me retrouve maintenant avec plusieurs sociétés à mon actif. Et ce qui me plaît, c’est l’innovation, la créativité. La commercialisation, ce n’est pas quelque chose que je maîtrise et que j’aime. J’aime créer les projets. Après, une fois qu’ils fonctionnent, ce n’est plus mon histoire.”
En parallèle de ses projets, Émilie consacre une partie de son temps à enseigner à l’université. “Je suis prof à la fac auprès des étudiants en marketing dans le master 2 en nouvelles tendances, tout ce qui est innovation marketing. Je suis aussi prof d’entrepreneuriat, cela fait sept ans que je fais ça.”
Elle ajoute : “Aujourd’hui, tout le monde veut être entrepreneur. C’est la mode. On voit ça partout sur les réseaux, sur Internet. Il faut se faire bien accompagner et se poser les bonnes questions avant de commencer. Je pense que c’est un message vraiment important. Aujourd’hui, tous nos jeunes veulent faire ça, il faut qu’ils soient très bien entourés.”
Une appli contre le cyberharcèlement
Toujours en quête d’innovation, Émilie Espona s’attaque également aux problématiques sociales. En étudiant les réseaux sociaux et la e-réputation des entreprises, elle a initié le développement de Schieldren, une solution technologique conçue pour lutter contre le cyberharcèlement scolaire.
“Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, on est très bien aidés là-dessus. Quand il y a un cas de cyberharcèlement scolaire, hop, il y a une alarme qui détecte les cas. On le voit tout de suite, ça les met en lumière. J’aimerais que dans les écoles et collèges, il y ait ce genre d’outil pour que les CPE utilisent ce genre d’outil ou les parents, afin d’être alertés sur les cas de cyberharcèlement scolaire. On pourrait déceler si on est face à un cas d’harcèlement.”
Avec son projet Schieldren , Émilie et son équipe ont créé un outil capable de détecter les premiers signes de harcèlement en ligne grâce à la sémantique et à l’analyse des réseaux sociaux. « Souvent, dans un cas de cyberharcèlement scolaire, la loi du silence s’installe et on parle en moyenne de six mois. Si on peut le prendre le problème en amont, on évite les traumatismes chez l’adulte plus tard et toutes les répercussions associés. »
Une reconnaissance présidentielle qui inspire
Le travail d’Émilie a retenu l’attention de Brigitte Macron, Première dame de France, qui lui a envoyé une lettre de remerciements. « J’ai eu la surprise de recevoir un courrier de Brigitte Macron qui me remerciait de travailler sur ce sujet-là. J’avoue que ça m’a beaucoup touchée. Cela m’incite encore plus à travailler dessus », conclut-elle.