Emploi : un abandon de poste sera considéré comme une démission
C'est dans le cadre de la réforme de l'assurance chômage que des amendements ont été votés le 5 octobre dernier par l'Assemblée Nationale.
Dorénavant les salariés abandonnant leur poste seront présumés démissionnaires. C’est ce que disent les amendements proposés par la majorité et les députés Les Républicains, adoptés à 219 voix contre 68, dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi de réforme de l’assurance-chômage. Il s’agit de limiter l’accès à l’assurance-chômage, malgré les critiques de la gauche. Le texte est rédigé ainsi : “le salarié qui a abandonné volontairement son poste et ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure à cette fin (…) est présumé démissionnaire“.
Les Prud’hommes en dernier recours ?
Les députés de gauche considèrent que cela “affaiblit la protection des salariés“. La droite a répondu que “les salariés ont toujours la possibilité d’un recours devant le conseil de prud’hommes“, par la voix de Jean-Louis Thiériot (LR).
En théorie, l’assurance-chômage est réservée aux personnes “qui sont privées involontairement d’emploi” et quelques exceptions existent pour les démissionnaires. A ce jour, un licenciement pour abandon de poste constitue un licenciement pour faute : la personne licenciée bénéficie de l’assurance chômage.