Entreprises : l'IA en mode co-pilote
[EDITO] "Je suis désolé, Dave. Je ne peux pas faire ça." Cette réplique glaçante de l’ordinateur omnipotent HAL 9 000 dans 2001 : l’Odyssée de l’espace incarne une peur persistante : celle d’une technologie échappant à notre contrôle.
En 1968, Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke imaginaient une intelligence artificielle capable de se retourner contre l’humanité. Cette crainte persiste aujourd’hui. Mais est-ce vraiment ce que l’IA contem-
poraine représente ?
Loin d’être consciente ou indépendante, l’IA moderne n’est qu’une extension sophistiquée, “un outil”, comme le rappelle l’expert Pierre Vannier (Flint). Ce qui devrait inquiéter aujourd’hui, selon lui, ce n’est pas une “rébellion” des machines, mais leur capacité à amplifier nos propres biais et erreurs. L’IA est une exécutante, pour le meilleur… et pour le pire.
Les entreprises de l’Hérault l’ont bien compris. Dans des domaines comme la legaltech (services juridiques dématérialisés), la regtech (technologies de la réglementation) ou la medtech (applications médicales), elles ont intégré l’IA non comme conclusion, mais comme copilote. Ainsi, elle n’est ni solution magique ni agent du chaos, mais “la force complémentaire d’un binôme humain-machine”.
Mais la vigilance doit être de mise face aux évolutions rapides. Car si le danger ne réside pas encore dans la machine elle-même, il se cache dès à présent dans l’homme qui abdique sa responsabilité de comprendre, de superviser et de décider…