Européennes : en meeting à Montpellier, Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement
En meeting dimanche à Montpellier, la tête de liste des Insoumis aux européennes, Manon Aubry, a ciblé le "racket social" du gouvernement, appelant à faire de l'élection du 9 juin un "référendum contre ces nouvelles règles d'austérité".
“C’est un peu un calendrier de l’Avent, chaque jour on a une nouvelle horreur offerte par la nouvelle cure d’austérité imposée par Bruxelles et servilement mise en œuvre par Macron et Le Maire”, a déclaré l’eurodéputée insoumise. Ces règles ne viennent pas de nulle part. Cela vient des nouvelles règles budgétaires européennes, coécrites bien sûr par les socialistes, la droite et les macronistes”.
“L’alliance des macronistes, de la droite et des socialistes a voté l’infâme pacte asile-immigration qui va légitimer toutes les violences”, a également déclaré Manon Aubry.
La co-présidente du groupe de la gauche au Parlement européen a par ailleurs qualifié de “vide sidéral” le programme du RN aux européennes, reprochant à leur tête de liste Jordan Bardella de n’avoir déposé que 21 amendements lors de son mandat au Parlement européen.
Le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, avait un peu plus tôt accusé Raphaël Glucksmann, le candidat des socialistes en tête des intentions de vote à gauche, de vouloir “une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande”. “Peut-il prétendre être le candidat de l’écologie quand il a dans ses soutiens Carole Delga qui défend l’autoroute Toulouse-Castres ?”, a-t-il interrogé la salle, en référence au projet de l’A69.
Egalement présente sur scène, Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée qui occupe la 7e place de la liste insoumise, a pour sa part appelé à “mettre fin à l’accord d’association UE-Israël qui est conditionnée au respect des droits humains”. “La Palestine est un sujet européen car Israël est un bout d’Occident en Orient. La lutte et la cohabitation qui se jouent ici entre descendants de colonisateurs et de colonisés, elle se joue aussi là-bas en ces termes”, a-t-elle déclaré.
A Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour de la présidentielle de 2022 avec 40,73% des voix, la France insoumise tenait son deuxième gros meeting pour ces européennes. Selon les organisateurs, 1 000 personnes étaient présentes.
Depuis leur premier meeting de campagne à Villepinte (Seine-Saint-Denis) le mois dernier, les Insoumis ont annoncé 60 réunions publiques à travers la France.