Fabrègues : pollution du Coulazou, une station de traitement d'eaux usées condamnée à de lourdes amendes
Ce lundi 23 septembre, le procureur de la République de Montpellier a annoncé, par voie de communiqué, les suites judiciaires de l'affaire de pollution du ruisseau du Coulazou, ayant entraîné une importante mortalité de poissons.
L’incident remonte au 28 juillet 2021, lorsqu’une hécatombe piscicole a été constatée sur près de 800 mètres du cours d’eau. L’enquête, menée par l’Office français de la biodiversité de l’Hérault, a révélé que les rejets polluants provenaient de la station de traitement des eaux usées de Fabrègues, alors sous la gestion de la société Aqualter.
Le dysfonctionnement, qui a duré plus de 48 heures, a été causé par l’absence d’un surpresseur essentiel au bon fonctionnement de la station. Cela a conduit au rejet d’eaux fortement chargées en matières organiques dans le ruisseau, provoquant ainsi une grave dégradation de l’écosystème local.
Le 3 juillet 2024, lors de la première audience du tribunal judiciaire de Montpellier dédiée aux atteintes à l’environnement, la société Aqualter a été jugée pour “rejet en eau douce d’une substance nuisible au poisson” et “déversement par négligence d’une substance ayant des effets nocifs sur la santé, la flore ou la faune”.
Ce mercredi 18 septembre 2024, le tribunal correctionnel de Montpellier a reconnu Aqualter coupable. La société a été condamnée à une amende de 90 000 euros, dont 30 000 avec sursis. De plus, elle devra verser 15 000 euros de dommages et intérêts à l’association France Nature Environnement Occitanie-Méditerranée et 5 000 euros à la fédération départementale de pêche de l’Hérault.