Culture & Loisirs — Montpellier

Fermeture du Musée du Vieux Montpellier : que vont devenir ses collections ?

Parfois, pour écrire l’avenir, il faut accepter de tourner la page. C’est ce qu’a décidé la municipalité de Montpellier en annonçant la fermeture définitive du Musée du Vieux Montpellier, en janvier 2025. Exit l’hôtel de Varennes et ses escaliers étroits, place à un futur grand espace culturel consacré aux “mémoires montpelliéraines” quartier Beaux-Arts.

Un musée, des souvenirs, et bientôt le vide

Installé depuis le milieu des années 1970 dans l’hôtel de Varennes, au cœur de l’Écusson, le Musée du Vieux Montpellier a abrité pendant près de cinquante ans un précieux assemblage d’objets et de documents relatifs à l’histoire de la ville. Ce fonds, constitué à partir des collections du musée Fabre et de dépôts d’autres institutions dans les années 1980, était connu comme le trésor (un peu trop) caché du centre-ville. Et derrière les vieilles pierres et les vitrines de bois vernis, les défis logistiques étaient nombreux : conditions de conservation obsolètes, accessibilité limitée, espace d’exposition restreint…

Face à ce constat, Montpellier a tranché. “Ce n’est pas un abandon, mais une transformation”, explique la municipalité. L’objectif ? Redonner vie aux collections dans un espace plus moderne, mieux équipé et accessible à tous. “On ne ferme pas un musée pour le plaisir de le fermer, on le fait pour mieux transmettre l’histoire au plus grand nombre”, assure la Métropole de Montpellier.

Que vont devenir les collections ?

Fermeture ne rime pas avec disparition. Loin de là. Le sort des pièces du Musée du Vieux Montpellier a fait l’objet d’une réflexion attentive. Le futur espace des mémoires montpelliéraines accueillera une partie de ces objets, selon un projet scientifique en cours de finalisation. Les plus emblématiques seront intégrés à une exposition permanente. D’autres trouveront leur place au fil des expositions temporaires.

Quant aux pièces ne rejoignant pas le futur site, elles auront un autre destin. Certaines seront restituées aux institutions qui en étaient les dépositaires, et d’autres seront placées en réserve, dans des conditions de stockage conformes aux normes actuelles de conservation préventive. Ce redéploiement, qualifié de “chantier des collections”, est supervisé par des experts, avec l’appui de l’Institut national du patrimoine et la participation de stagiaires en formation. 

2025-2028 : le néant avant l’ambition

Si la fermeture du musée est actée pour janvier 2025, il ne s’agit pas d’un adieu définitif aux collections. Ces trois années de “silence” muséal seront mises à profit pour préparer le futur espace dédié aux mémoires montpelliéraines, dont l’ouverture est prévue en 2028. Installé dans l’ancien bâtiment des Archives départementales, en plein quartier des Beaux-Arts, il sera un pôle d’histoire partagée, regroupant les archives municipales, des espaces d’exposition et un centre de médiation pour le public.

Un chantier de longue haleine qui mobilisera les acteurs du Pôle Culture et Patrimoine de la Ville, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et, possiblement, l’Institut national du patrimoine. Ce travail minutieux inclura le déménagement des œuvres, leur restauration, et l’élaboration d’un projet scientifique pour redéployer les collections. “Nous devons offrir aux Montpelliérains un lieu où chacun pourra se reconnaître et se réapproprier son histoire”, affirme la mairie.

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