Fin du permis de conduire cartonné

Cette annonce peut paraître bénigne pour les jeunes générations, mais elle ne l’est pas. Le permis de conduire cartonné connaît désormais sa date de péremption. Le ministère de l’Intérieur a affirmé que le célèbre papier rose ne sera plus valable à compter du 19 janvier 2033.

Effectif à partir de 1922, il est réputé pour avoir une durée de validité illimitée. Il a évolué au fil du temps, et est doté, depuis 1955, de trois volets repliables. Sa dernière mise à jour remonte au 19 janvier 2013, avec le passage au format carte bleue pour les nouveaux titulaires. 20 années plus tard, la version cartonnée va définitivement disparaître. L’arrêté ministériel énonce que « les permis de conduire délivrés avant le 19 janvier 2013 demeurent valables pour la conduite des catégories de véhicules auxquels ils se rapportent, au plus tard jusqu’au 19 janvier 2033 ».

Il devient obligatoire de changer son permis de conduire et de se procurer une carte plus petite et valable 15 ans. Selon l’arrêté, le nouveau permis est plus facilement transportable, de par sa taille, plus résistant, plus sécurisé et valable à l’international. A noter, ce changement peut sembler surprenant puisque les Français pourront opter pour un permis dématérialisé d’ici 2024.

Actuellement, les utilisateurs du permis de conduire cartonné n’ont pas à réaliser de démarches. Le ministère de l’Intérieur a précisé qu’« aucune décision n’a été prise concernant son remplacement avant 2033 ». Néanmoins, il est possible de déroger à la règle en cas de détérioration du document, de perte, de vol ou de changement d’état civil. Il suffit de se rendre sur le site web de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) et de verser 25 euros pour recevoir le futur sésame. 

Il faudra fournir une série de documents officiels : un justificatif d’identité, un justificatif de domicile de moins de six mois, d’une photo d’identité, d’une copie du permis détérioré si nécessaire, d’une déclaration de vol réalisée en gendarmerie ou en commissariat ou d’un jugement de divorce ou l’arrêté modifiant l’état civil en cas de changement d’état civil.