France : 50% des fruits contaminés aux pesticides alerte l'UFC-Que Choisir
L’UFC-Que Choisir a rendu publique une analyse critique des 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France. Cette étude révèle que plus de la moitié des fruits et légumes de l’agriculture intensive testés sont contaminés par des pesticides suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens.
L’Association saisit les autorités, dont l’ANSES, pour obtenir des procédures plus strictes d’autorisation des pesticides. L’UFC-Que Choisir a épluché les analyses officielles de 14 000 échantillons de produits bio et conventionnels et a trouvé parmi les pesticides détectés pas moins de 150 substances suspectées d’être cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens.
Bilan inquiétant
Le bilan est particulièrement inquiétant : pour les fruits et légumes de l’agriculture intensive, on révèle la présence d’un de ces pesticides à risque dans plus de la moitié (51 %) des contrôles et d’au moins deux pesticides à risques pour 30 % des contrôles. Loin de ne concerner que des traces infinitésimales non quantifiables, dans près d’un cas sur deux (43 %), les autorités ont été en capacité de mesurer les doses de ces substances.
Parmi les aliments les plus contaminés, on trouve les pommes (80 % des échantillons) où l’on détecte fréquemment du fludioxonil (48 % des échantillons), un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, ou encore la quasi-totalité des cerises (92 % des échantillons) notamment contaminées en phosmet (47 % des échantillons), un insecticide suspecté par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (Aesa) d’être toxique pour la fonction reproductrice.
Le Bio, meilleur moyen pour éviter les pesticides
À l’inverse, l’étude de l’UFC-Que Choisir montre que les aliments bio sont beaucoup moins contaminés notamment en raison de l’interdiction des pesticides de synthèse pour ce mode de production. Par rapport à leurs équivalents de l’agriculture intensive, on relève pratiquement six fois moins d’échantillons de tomates bio contaminées par des pesticides à risques (1 échantillon sur 10 en bio contre près de 6 sur 10 en conventionnel), sept fois moins pour les haricots verts bio et huit fois moins pour les pommes.
Les résultats complets de l’analyse de l’UFC-Que choisir sont disponibles ici.