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Frontignan après le feu, le constat des dégâts et la reconstruction de la vigne.

Entre 12 et 15 hectares de vigne ont été touchés par l’incendie du 18 août dernier dans le massif de la Gadiole entre Gigean et Frontignan la Peyrade. François-Xavier Lauch, préfet de l'Hérault et Jérôme Despey, président de la chambre d'Agriculture, ont motivé une réunion au sein de la cave coopérative pour ajuster avec les viticulteurs les mesures et démarches appropriées à mettre en place rapidement.

350 hectares brulés, dont la vigne du fameux muscat de Frontignan, une quinzaine d’hectares sont visibles avec sarment, feuilles et raisins brulés. Autour la nature est noire, comme endeuillée, mais surtout elle est morte. Les vendanges devaient commencer cette semaine, pour certaines parcelles « c’est foutu. » Alors, assurances, banques, département et agglomération devront jouer un rôle important pour permettre le retour à l’équilibre.

« Il y a 17 professionnels qui ont été touchés par cet incendie, soit parce que les vignes ont été brûlées, soit parce qu’elles ont reçu du retardant projeté par les Canadairs », explique François-Xavier Lauch. Mais il précise aussi que « des fumées ont touché les raisins » sur certaines parcelles qui ne pourront pas aller à la vinification. Et pour l’État, « il est très important de faire rapidement un état des lieux, de mobiliser les assurances, et de manière complémentaire les dispositifs de l’État, et des collectivités territoriales. » Objectif : n’abandonner personne, faire preuve de solidarité « pour que tous ces viticulteurs et ces agriculteurs soient encore là l’année prochaine, c’est très important, » insiste le préfet de l’Hérault. 

[VIDEO] Interview François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault

Jérôme Despey a souhaité agir vite, être au contact de la réalité sur site, et avec le préfet : accompagner, apporter et décrypter toutes les solutions possibles pour les agriculteurs. Le président de la chambre l’agriculture de l’Hérault pense aussi aux apiculteurs et aux éleveurs et « notamment sur l’aspect du pâturage puisque là, il y a des centaines d’hectares qui sont touchés. » Deux priorités : déclaration auprès des assurances et porter plainte. Continuité aussi, l’activité doit pouvoir se poursuivre sereinement : « Il ne faut pas que cet événement vienne mettre en péril des exploitations agricoles sur ce territoire-là […] c’est pour ça qu’on est là, » souligne Jérôme Despey.

[VIDEO] Interview Jérôme Despey, président de la chambre d’Agriculture de l’Hérault

Timing précis et organisation rigoureuse, pas de temps pour la procrastination administrative, et normalement les contrats d’assurance en tant qu’agriculteurs devraient prendre en charge la perte de production pour cette année, mais aussi le coût du remplacement de la vigne et la non-production pendant 3 ans pour les parcelles détruites et remplacées.

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