Frontignan : inauguration de la ferme photovoltaïque
C’est le plus grand parc photovoltaïque urbain du département de l’Hérault : 6,7 hectares de surface, 11 336 modules photovoltaïques, 5 MWc de puissance installée et 252 tonnes de CO2 évitées chaque année.
Le 30 juin dernier, la municipalité a inauguré la ferme photovoltaïque érigée sur le site de l’ancienne décharge des Près Saint-Martin, en présence notamment du maire, Michel Arrouy, du président de Sète agglopôle méditerranée, François Commeinhes, des élus de la ville et des partenaires. 11 336 panneaux solaires ont été installés, avec autour, un petit troupeau de moutons, vivant à demeure, afin d’entretenir et manger les herbes à proximité des infrastructures. Rémy Sachot, le responsable exploitation du site, a commenté une visite du site détaillant les performances de la ferme photovoltaïque.
Michel Arrouy, le maire de Frontignan, a précisé « quel plaisir de se retrouver ici, sur ce site, qui est la concrétisation d’un volontarisme municipal. Je tiens à remercier Pierre Bouldoire, l’ancien maire, ainsi que les équipes et élus qui se sont succédés, parce que le projet a mis du temps, a fait des va-et-vient. Ce site est exemplaire : d’un site pollué et abîmé, on en fait une puissance dans l’air du temps. Je tiens à remercier Reden et aussi Christian Bramont, car il a toujours de belles idées, d’ailleurs tu auras toujours l’écoute attentive de la mairie pour tes projets innovants et respectueux de l’environnement. Je remercie également les citoyens engagés. Il me tient aussi à cœur de préciser que les panneaux sont fabriqués en France, nous devons avoir de la fierté pour notre pays et son industrie. C’est aussi tout un ensemble d’actions engagées par la ville avec notamment Thau Énergie Citoyenne, pour installer sur les bâtiments communaux des cellules photovoltaïques. Si toutes les villes faisaient des efforts, nous pourrions aller beaucoup plus vite. »
Jean-Jacques Arribe, le directeur développement de Reden a expliqué « avoir commencé leur activité avec Christian Bramont en installant des panneaux sur les toits de son entreprise, BVI, l’une des plus grosses toitures photovoltaïques en 2010. Nous sommes très contents d’avoir réalisé cette deuxième opération ensemble, car elle est vertueuse dans le choix du site d’une part et dans la transmission, car ce matin, un groupe de jeunes s’est arrêté lors de leur balade à vélo devant les panneaux didactiques que nous avons installés à l’entrée du site pour se renseigner. Communiquer avec les générations futures permettra de réaliser d’autres projets de ce type. » Le directeur a également remercié les équipes de la mairie pour leur écoute et leur accompagnement, en souhaitant que les délais puissent se raccourcir dans l’avenir, « on doit pouvoir sortir un projet en 3 ou 4 ans maintenant », précise-t-il.
Un projet long avec des enjeux importants
Cette centrale photovoltaïque au sol de Frontignan a été développée en partenariat avec Reden, BVI et la ville de Frontignan. Reden a remporté l’appel d’offres lancé en 2015 en juillet 2018. Les travaux ont débuté en décembre 2020 et la centrale est mise en service depuis mars 2022. Les modules sont fabriqués en France et seront recyclés également sur le territoire pour 95% de ses matériaux.
François Commeinhes, président de Sète Agglopole Méditerranée s’est dit heureux pour « ce projet porteur et dans l’air du temps, avec ce champ de panneaux photovoltaïques, pour une production d’électricité qui va alimenter plus de 2 000 foyers. Installé à côté des cuves, à côté de l’UVE qui produit de la vapeur et pourra aussi fabriquer de l’électricité, tout cela montre cette mutation qui est en train de se faire sur notre territoire. Ce projet remonte à 2003, lorsque la réhabilitation de ce site a été réalisée par Thau Agglomération. Nous avons eu quelques difficultés qui ont pris beaucoup de temps. Mais je suis d’accord avec vous, nous devons simplifier les procédures administratives. Les choses ne sont pas toujours simples, mais la volonté nous fait avancer, même si cela prend un peu de temps. Toutes mes félicitations au maître d’ouvrage et au maire de Frontignan pour cette réalisation. Je suis persuadé que dans 25 ans, cela continuera à produire l’électricité ! »
Transition écologique
Le maire, Michel Arrouy, a rappelé que « plus globalement, sur ce site élargi qui est en pleine mutation, la dépollution du site Mobil va démarrer pour y installer notre pôle d’échange multimodal, la nouvelle gare, et des entreprises propres liées à la transition écologique. 11 hectares, en cœur de ville, ce qui est unique sur la côte. Là encore, le volontarisme municipal sera inarrêtable. Nous voulons un avenir respectueux pour notre ville : des questions environnementales, du bien-être de nos concitoyens. Ce site respecte la biodiversité avec notamment le pastoralisme, et évite les pesticides liés aux problèmes de santé. Merci, Christian, d’être totalement investi dans ce projet. »
C’est un projet citoyen entre vision sur le long terme et développement d’un territoire vert tourné vers la transition énergétique : cette ferme est implantée sur une ancienne zone de stockage des déchets. Cette centrale permet ainsi une valorisation de terrain dégradé par de l’énergie verte. Ce nouveau parc photovoltaïque produira, chaque année, l’équivalent de la consommation annuelle de près de 9 000 habitants, soit 2 000 foyers de 4 personnes, cela évitera l’émission de 252 tonnes de CO2 par an. Cette production d’électricité verte est quasiment neutre en carbone, soit l’équivalent de la consommation de 17 000 habitants dans un rayon de 20km.
Une dizaine de brebis (moutons du Cameroun) est installée sur la ferme. La prise en considération de la faune et de la flore a été ‘effective dès le début du projet’. Un travail a été fait sur une intégration paysagère ; les travaux ont été réalisés hors de la période de reproduction de la faune ; pas d’éclairage nocturne, passages installés pour la petite faune ; entretien extensif par pastoralisme.
4 millions d’euros d’investissement
Cet équipement a nécessité un investissement de 4 millions d’euros, pris en charge par la société Reden et un financement participatif, avec le soutien de la ville. 250 000€ ont été amenés par les citoyens locaux dans le cadre d’un financement participatif.