Gelée noire, le premier ministre annonce une aide d’un milliard d’euros pour les agriculteurs
Jean Castex, s’est déplacé ce samedi à Montagnac et a annoncé la création d’un "fonds de solidarité exceptionnel" d’un milliard d’euros, pour soutenir les agriculteurs dévastés par la catastrophe d’une rare violence.
« Un secteur vital, une question de survie des exploitants et territoires »
Jean Castex
Le Ministre s’est rendu au chevet de l’agriculture Occitane soulignant « le drame humain et économique de cette catastrophe climatique ».
Réclamé par de nombreux élus, pour alerter sur la perte en une nuit de près de 80 % du vignoble et de nombreuses exploitations, le Premier Ministre a pu constater les dégâts dans l’Hérault, avant d’annoncer le soutien de l’État français lors d’une rencontre avec les représentants agricoles et élus locaux.
« L’État doit être à la hauteur de cette catastrophe. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ».
Annonçant un effort de l’État à hauteur d’un milliard d’euros, le Premier Ministre a précisé une année blanche sur les cotisations sociales, le dégrèvement des taxes foncières et des mesures exceptionnelles.
Également les taux des calamités agricoles seront déplafonnés pour être portés au maximum et se verront appliqués à la viticulture, qui était exclue jusqu’à présent.
En attendant les retours chiffrés des déclarations de perte, une aide forfaitaire sur le modèle sanitaire sera attribuée. A noter que les entreprises dépendantes des exploitations sinistrées pour leur propre activité seront aussi concernées.
Se préparer aux changements climatiques : adaptation de la filière et réforme des assurances
Ce sont des centaines de milliers d’hectares de vignobles et de cultures, partis en une seule nuit, qui nécessitent un plan d’urgence et plus largement une prise de conscience.
Jean Castex a souligné l’importance de “se préparer avec les filières aux évolutions liées au climat qui vont nécessiter des changements profonds, les épisodes gel/canicule/pluies torrentielles ayant tendance à se multiplier”.
Pour soutenir cette préparation, le Premier Ministre a annoncé « doubler les enveloppes du plan de France Relance, précisément dédiées à l’adaptation sur le long terme aux aléas climatiques ».
Il concède « Il faut que nous accélérions, c’est le sens de cette crise. De la même façon, le régime assurantiel tel qu’il existe n’est plus adapté, il est indispensable que nous la réformions en faisant davantage appel à la solidarité nationale. C’est une urgence économique, psychologique et sociale, nous avons besoin de notre agriculture plus que jamais. »
Les modalités du plan d’urgence seront précisées dans les jours à venir.