Grands travaux à Montpellier : en 2025, les pelleteuses laisseront la place "aux gamins qui jouent dans les fontaines"
Fin des travaux des places de la Comédie, des Martyrs de la Résistance et Max Rouquette, vieux village de Celleneuve : de nombreux grands projets lancés par la Ville arrivent à terme cette année. A l’automne, Montpellier sera plus belle, c’est en tous cas l’ambition de la municipalité.
De grands travaux d’embellissement de la ville ont été lancés au début du mandat et verront le jour en 2025. D’abord, la place emblématique de Montpellier : la Comédie et son prolongement sur l’Esplanade. Après quatre ans de chantier et 50 millions d’euros investis, deux phases de livraison sont prévues. En juin, les allées latérales de l’Esplanade, les nouveaux kiosques alimentaires et fleuristes, le pavillon Bosque et l’éclairage public sur la place de la Comédie seront terminés.
À l’automne, un square forain sera installé derrière l’office de tourisme, dont les façades auront été restaurées. Le poste de police aura disparu. “Le square accueillera deux manèges, explique Laurent Nison, adjoint au maire chargé des grands travaux, de l’embellissement de la ville et du cadre de vie. Le grand carrousel qui est actuellement devant Monoprix et un second, dans la même ambiance de manèges à l’italienne”. Les espaces publics autour du monument aux morts auront, eux aussi, droit à leur coup de jeune, ce qui permettra “d’améliorer nos capacités d’accueil pour les événements historiques et autres commémorations”.
Une nouvelle silhouette pour la place des Martyrs de la Résistance
Lorsque l’on poursuit sa route dans les rues de la ville, on rejoint la place des Martyrs de la Résistance, dite “de la Préfecture”. “Les travaux battent leur plein, poursuit l’élu. Au niveau du parking, c’est terminé et maintenant, on attaque tout ce qui est visible : le traitement, la rénovation des revêtements de surface, la pose des pierres et l’installation de la fontaine sèche qui proposera une ambiance un petit peu différente de celle de l’Esplanade”. Le 26 novembre, date anniversaire de la ville de Montpellier, la place dévoilera sa nouvelle silhouette, bien différente de celle que l’on connaît aujourd’hui. “On aplanit en reconstituant les perspectives d’origine de la rue Foch, qui se prolonge aussi du côté de la rue de l’Aiguillerie.” Le coût de ces travaux est de 8 millions d’euros.
Les Arceaux, extension du centre-ville
Si l’on poursuit le chemin sur la rue Foch et que l’on traverse le jardin du Peyrou, on arrive sur la place Max Rouquette qui sera inaugurée à l’automne. “Le but de ces grands travaux, c’est l’expansion du centre-ville de Montpellier vers les Arceaux, ajoute Laurent Nison. Avec la place Max Rouquette, on transforme un parking en un bel espace de vie qui va évoquer l’ancien terrain de tambourin avant de devenir le pire, c’est-à-dire un parking au pied d’un des monuments historiques les plus importants de notre ville, les Arceaux. C’était quand même un peu un crime !”
Dans cet espace, on trouvera une grande place, environ 130 arbres plantés, une aire de jeux pour les enfants et un kiosque alimentaire. “On crée en plus des gradins entre l’avenue Xavier de Ricard et la place Max Rouquette de manière à atténuer l’effet de rupture qu’on a aujourd’hui. Il y aura également une fontaine en forme de rivière qui va dévaler ces gradins”. Un grand espace libre sera gardé pour pouvoir accueillir des événements comme des concerts, des foires ou des marchés. Sur cette partie de la ville, la municipalité a investi 10 millions d’euros.
Un nouveau visage pour le vieux village de Celleneuve
Il n’y a pas que l’Écusson qui se verra changer cette année. A Celleneuve, les travaux de réhabilitation se poursuivent et, en 2025, ce sont le centre historique et la place Renaudel qui ont droit à un lifting. “L’idée, c’est de valoriser ce vieux quartier historique de Montpellier qui est architecturalement très intéressant, explique Véronique Brunet, première adjointe déléguée notamment au quartier Mosson. Nous voulons apporter un meilleur cadre de vie, un meilleur confort d’habiter avec plus de mixité sociale, plus de sécurité et plus de qualité commerciale”.
Des interventions sont également prévues dans les rues Marcelin-Albert, Icard, Breton, des Écoles, du Bassin ainsi que sur la place Henri IV. “On va surtout désimperméabiliser et aménager en béton désactivé, dans des coloris de beige clair, avec des caniveaux en pierre calcaire, ajoute l’élue. Des massifs seront plantés pour créer des rues-jardins et rendre à Celleneuve son côté vieux village”. Il deviendra une zone de rencontre, c’est-à-dire une zone où l’on roule à 30, avec des pistes cyclables supplémentaires, notamment sur la rue Jules Guesde et sur la route de Lodève. Face au cinéma Nestor Burma, l’ancien Crédit agricole va devenir une extension du cinéma dédié au jeune public. Enfin, une maison de l’alimentation solidaire sera créée dans les anciens locaux de la Croix-Rouge.
“Les gens n’en peuvent plus des travaux, on le sait, on arrive au bout”
“Les gens n’en peuvent plus des travaux, on le sait, admet Laurent Nison. On arrive au bout et on sait quelle qualité sera donnée à ces espaces qui pour l’instant sont peuplés de pelleteuses. Demain, ils seront peuplés de gamins qui joueront dans les fontaines, de parents et de grands-parents qui regarderont ça avec émotion. Les commerçants aussi se porteront mieux parce qu’on aura amélioré la qualité des espaces publics. Et ça aussi, ça amène des gens, du tourisme, de la vie économique. On en a besoin !”