Harcèlement scolaire : campagne #anti2010, les élèves nés en 2010 ciblés sur Tik Tok
Depuis la rentrée scolaire, les collégiens nés en 2010 sont devenus la cible d'un challenge reposant sur les insultes et les moqueries sur TikTok, réseau social plébiscité par les jeunes. Un phénomène inquiétant…
Méchanceté gratuite
Ces derniers jours, les associations de parents d’élèves s’inquiètent à propos d’une campagne de harcèlement née sur le réseau social Tik Tok, sous le hashtag #anti2010. Les collégiens en classe de sixième y sont moqués, humiliés, voire menacés. Saisi par la FCPE, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a lancé un contre-hashtag en réponse, #BienvenueAux2010, demandé à Tik Tok de modérer cette tendance, et invité les jeunes à cesser cette campagne de harcèlement.
Plusieurs hashtags sont dérivés du premier, mais tous appellent par exemple à “afficher” les tenues vestimentaires “les plus moches” des jeunes de 11 ans, ou à “énerver tous les sixièmes”. Le réseau social Tik Tok relaierait même des appels à faire la lutte contre les jeunes de 2010. Cette tendance “anti 2010”, née en novembre 2020 et accentuée depuis la rentrée de septembre 2021, compte déjà plus de 44 millions de vues sur TikTok.
Des railleries sur le prétendu “mauvais goût” des ados de 11 ans
Les moqueries sur le jouet en caoutchouc régressif Pop It et la récente chanson Pop It Song de la youtubeuse Pink Lily, elle-même née en 2010, seraient notamment ciblées par les adolescents un peu plus âgés…
Les dangers
Le risque est que cette campagne de harcèlement née sur Tik Tok ne débarque dans les cours de récréation et ne finisse en batailles rangées entre élèves de cinquième, quatrième et troisième contre les petits de sixième.
Que risquent les harceleurs ?
Alors que la lutte contre le harcèlement scolaire et en ligne est un véritable combat pour les établissements scolaires et les autorités, certains proviseurs ont commencé à afficher publiquement les conséquences encourues par les harceleurs, qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion du collège. Le Ministère de l’Éducation nationale a rappelé qu’un élève identifié comme harceleur est passible de sanction disciplinaire.