Hebdo : des volontés publiques au service de projets locaux
Dans son édition du 1er février 2024, l'hebdomadaire Hérault Juridique et Économique interroge les acteurs de l'économie locale. Entre politiques et entrepreneurs, entre industries compétitives et fragilité de certains secteurs.
Après le réarmement civique et le réarmement démographique, le choc des savoirs, quid du choc économique des territoires ? Face à l’injonction de la valeur ajoutée, le département de l’Hérault peut se targuer d’être en phase de réussite. Pas de procrastination sur ces terres du Sud.
Rien qu’en 2023, pas moins de 5272 nouvelles sociétés ont vu le jour. Un tissu économique hétéroclite, composé d’acteurs historiques : Nicollin, Altrad… Mais aussi de plus jeunes entreprises, qui ont déjà « tout des grands » : Septeo,Teads, Swile… En tout cas, le terreau semble assez fertile pour qu’Ubisoft, l’un des leaders du jeu vidéo, pose ses valises à Béziers en 2025. Le projet ? L’ouverture d’un tout nouveau studio immersif, une première mondiale qui se trouvera ici, dans l’Hérault.
Le département a de quoi se réjouir à plusieurs niveaux. Lors de sa visite à Montpellier en novembre dernier, l’ex-ministre de la Culture Rima Abdul-Malak avait souligné la juste résonance que trouvait le plan France 2030 dans la presque capitale de la Culture, notamment dans les filières ICC (industries culturelles et créatives). Parmi les 68 propositions retenues dans l’appel à projets « la Grande Fabrique de l’Image », visant à accélérer la création cinématographique, 11 lauréats pour la Région Occitanie. Rien de surprenant. Entre les studios de France TV à Vendargues, les studios d’animation Fortiche à Montpellier, ou ArtFX pour les effets spéciaux, le département s’affiche comme le terrain de jeu de l’Image.
Au-delà du culturel, le plan France 2030 représente un projet d’investissement massif : 54 milliards d’euros pour « rattraper le retard de la France dans certains secteurs historiques » et « créer de nouvelles filières industrielles et technologiques. » La voilà, la véritable « Renaissance » du président Emmanuel Macron.
En effet, le département ne fait pas exception à cette double réalité française. L’ultra-compétitivité de certains secteurs, face à la défaillance de pans traditionnels de l’économie, en témoigne l’indignation des agriculteurs. À Clermont-l’Hérault, plusieurs initiatives adossées à un investissement de 21 millions d’euros se mettent en place. Il s’agit d’agir à l’échelle locale sur l’une des « Petites Villes de Demain », tant sur le plan social qu’économique. De quoi insuffler une nouvelle dynamique commerciale, plus attractive encore. Une volonté également au cœur des politiques locales de Pézenas, qui mise notamment sur la relance du tourisme, un secteur mis à mal depuis la période Covid-19. Un temps de « guerre » qui n’a cette fois pas provoqué le baby-boom attendu. En tout cas, ceux qui se décideront à « réarmer » le pays pourront compter sur « Les Petits plats de Marius » pour nourrir leur progéniture, peut-être futur entrepreneur ou entrepreneuse.
Dans nos pages :
- Armand Rivière : « Pour agir concrètement, il faut privilégier le commerce local et l’agriculture locale, Pézenas aspire à cultiver l’espoir en 2024 »
- Clermont-l’Hérault : les clés d’une métamorphose urbaine ambitieuse
- Laure Couffignal, architecte : « J’ai envie de transmettre ma passion »
- Les Petits plats de Marius, l’entreprise qui facilite le bien-manger de bébé