Hebdo : Octobre Rose, du dépistage à la vie d'après
Dans son édition du 5 octobre 2023, l'hebdomadaire Hérault Juridique et Économique met en avant les initiatives des communes et de ses acteurs dans la lutte contre le cancer du sein. Une édition à l'image du parcours patient : du dépistage à la vie d'après.
Édito
Parmi les emblèmes d’Octobre Rose, le parapluie symbolise la protection contre les formes avancées de cancer. Le ruban rose manifeste un soutien individuel du collectif et témoigne d’un héritage de solidarités. Dans les années 70 aux Etats-Unis, une femme du nom de Penney Laigen, dont le mari était otage en Iran, fut inspirée par une chanson et se mit à attacher des rubans jaune aux arbres, pour se donner de la force. Une initiative reprise par des millions d’Américains. Dix ans plus tard, des activistes de la lutte contre le VIH reprennent le signe, le transformant en un ruban rouge. Face à une popularité grandissante, le New York Times déclara l’année 1992 “The Year of the Ribbon”, “L’année du ruban”. Le ruban rose tel qu’on le connaît aujourd’hui fut introduit pour la première fois en 1991. Il était alors remis aux survivantes du cancer du sein lors de la New York City race.
Octobre Rose rassemble chaque année des milliers d’acteurs autour d’une cause commune : la lutte contre le cancer du sein. Pourquoi le choix spécifique de ce combat à l’échelle internationale ? Car partout dans le monde, le cancer du sein est le premier type de cancer diagnostiqué chez la femme, représentant 33% des cancers féminins.
Plus qu’une association à la féminité, le choix du rose pour cette campagne symbolise une couleur devenue porteuse d’espoir. Aujourd’hui, 90% des cancers du sein se guérissent, grâce aux progrès de la recherche et de la médecine. Octobre Rose incarne une cause collective, mais représente surtout un combat individuel pour lequel il faut agir. Une prise en charge rapide est la clé de la guérison et pour cela, une seule solution : le dépistage.
En France, il est organisé depuis 2004 et pourtant, 1,3 million de femmes de 50 à 74 ans n’ont jamais réalisé de dépistage du cancer du sein. Alors que 80% de ces cancers se développent après 50 ans, l’âge du diagnostic est fixé à 64 ans en moyenne. Malgré l’importance d’agir au plus tôt, le dépistage est freiné, mais par quoi ?
L’absence de symptômes éloigne parfois du contrôle. Souvent aussi, le manque d’information. Enfin, la peur joue un rôle non négligeable : la peur de l’acte, mais surtout la peur de savoir. A travers une multitude d’animations, d’actions de sensibilisation et de dépistage, partout sur le territoire, Octobre Rose a pour but de lever ces freins, autant que de continuer à lever des fonds pour la recherche.
Toutes touchées, toutes concernées, toutes responsables, la vigilance ne s’adresse pas qu’aux femmes de plus de 50 ans. Dès 25 ans, il est recommandé de faire pratiquer la palpation par un médecin ou de pratiquer soi-même l’autopalpation, qui s’apprend.
Et d’Octobre Rose, une chose survit au fil des années : l’idée que la prévention ne devrait jamais se faire en demi-teinte.
Sommaire :
- Montpellier, Hôpital Arnaud de Villeneuve : “Un cancer diagnostiqué à un stade précoce a un taux de guérison incroyable, c’est pour cela que nous insistons sur le dépistage”
- La Ville de Montpellier veut faire monter les chiffres du dépistage dans les quartiers
- Marseillan : Cancer du Sein, une renaissance en trois dimensions avec Pricyllia Painset
- Une Lumière contre le cancer : quand sport et solidarité ne font qu’un