Hebdo : Repenser l'attractivité, les nouvelles pistes des élus

“Les Français ont sacralisé les vacances”, c’est la bonne nouvelle que la ministre déléguée chargée du tourisme, Olivia Grégoire, nous apprenait fin août, alors qu’elle dressait le bilan de la saison estivale. Sept français sur dix sont partis en vacances et 88% d’entre eux ont voyagé dans l’Hexagone. Cerise sur le gâteau, les touristes étrangers reviennent, principalement les Américains, les Canadiens et les Japonais, ce qui permet à la France de garder sa place de première destination touristique mondiale. Cocorico !

Pourtant, le tourisme a changé. Ou plutôt, il est en train de changer. En fonction de la météo, on choisit sa destination au dernier moment. Et parce que le budget plaisir de la famille se réduit comme peau de chagrin à cause de l’inflation, on s’installe au camping plutôt qu’à l’hôtel, on reste huit jours au lieu de neuf, on va un peu moins au resto et on se prive de dessert. Alors, oui, les Français ont sacralisé les vacances. Mais des vacances différentes. Plus simples. 

Qu’en est-il dans l’Hérault ? Qu’en pensent nos élus ? Comme vous allez pouvoir le lire dans ce numéro, les fêtes de village, surtout celles empreintes d’une identité forte comme la Saint-Laurent à Bessan, connaissent un succès sans précédent. Un atout économique essentiel pour les commerces et associations. A Lunel, la Pescalune s’est jouée à guichets fermés ce qui montre un attachement fort aux évènements porteurs de tradition locale. Et dans la vallée de l’Hérault, des animations régulières et variées ont permis de réunir nombre de touristes. L’évènement “Place au Terroir”, par exemple, a réuni plus de 7 000 personnes sur toutes ses soirées.

Dans des lieux hypertouritiques comme Saint-Guilhem-le-Désert, la question qui se pose est de répartir le tourisme, concentré sur juillet et août, tout au long de l’année en mettant en valeur le patrimoine local. L’idée étant de préserver le territoire du surtourisme et de ses conséquences écologiques. Sur le littoral aussi, à Mauguio-Carnon notamment, la fréquentation en été pousse les élus en responsabilité à protéger l’environnement, comme l’a fait Yvon Bourrel en interdisant le jetski, néfaste à la qualité de l’air et à la vie maritime.

Car, sur le long terme, l’environnement est bien l’enjeu principal du tourisme dans l’Hérault. En effet, le réchauffement climatique menace 80% de l’offre touristique, comme le rappelle le président du département Kléber Mesquida. 90 km de littoral et 49 communes de bord de mer doivent anticiper la montée des eaux. C’est un enjeu politique majeur.