Hérault : 12 mois d'emprisonnement avec sursis pour l'homme qui avait menacé Emmanuel Macron sur Tiktok
Suite à une série de messages diffusés sur les réseaux sociaux, dont Tiktok, un homme de 36 ans vient d'être condamné à la peine de 12 mois d'emprisonnement avec sursis probatoire de deux ans.
Pendant ces deux années, l’homme sera suivi par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), sous l’autorité d’un juge de l’application des peines, et aura l’obligation de suivre des soins et de travailler. Le tribunal a également confisqué le téléphone avec lequel les messages ont été diffusés. Lors de l’audience, le prévenu a présenté ses excuses au Président de la République, tout en justifiant ses actions par son état d’alcoolisation d’alors et son désaccord avec la politique menée par Emmanuel Macron.
Retour sur les faits
L’affaire remonte au 14 février et il n’était pas question d’amour. L’homme de 36 ans, habitant de Cruzy, avait diffusé sur Tiktok deux messages hostiles envers le Président de la République. L’un en particulier avait retenu l’attention du procureur près le tribunal de Béziers : “Je suis prêt a l’allumer si une personne est prêt a me financer pour le voir mort et l’argent sera redistriubais a tt les français !!!”, avait-il publié sur le réseau social. Déféré le lendemain au tribunal, il avait été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de détenir une arme.
Nouvelle récidive quelques jours plus tard
Entre le 18 et le 19 février, l’homme diffusait de nouveau des messages sur les réseaux sociaux, visant cette fois les forces de l’ordre et les “macronistes”. “Sur l’un des messages figurait l’affiche d’un film de fiction mettant en scène un homme au visage dissimulé, qualifié de ‘sniper en liberté ‘, armé de deux fusils d’assaut et posant devant des cadavres, avec le sous-titre suivant : ‘pendant des années, il a tout encaissé. Aujourd’hui les choses vont changer..’. A cette affiche, était ajouté le commentaire suivant : ‘la chasse aux macronistes est ouverte’ !!!”, précise le procureur. L’homme de 36 ans était donc de nouveau interpellé et placé en garde à vue pour “provocation à la commission d’atteinte volontaire à la vie par un moyen de communication électronique”.
Après expertise psychiatrique, jugeant son état compatible avec une sanction pénale et en l’absence de pathologie et “de dangerosité au quotidien, mais pouvant être par moment emporté par ses émotions, nécessitant des soins psychologiques adaptés”, il était de nouveau placé sous contrôle judiciaire, avec les mêmes obligations et en attendant le procès du 27 mars qui vient de se tenir.