Hérault : 35 millions d’euros investis par EDF dans la centrale hydroélectrique de Montahut
La première partie des travaux de maintenance et de surpuissance de l’usine souterraine de Montahut, est terminée. Grâce à ces opérations de modernisation, à horizon 2026, elle devrait générer jusqu’à 96 MWh.
“Profiter d’une maintenant lourde et programmer pour remplacer le matériel avec un meilleur rendement”. Voilà le programme des trois ans de chantier de la centrale, dont la première partie vient tout juste de s’achever, expliqué par Christophe Cortie, le directeur EDF hydro de la vallée du Tarn et de l’Angout. Encore deux ans pour rénover, entretenir et optimiser une des plus puissantes usines hydroélectriques du Sud-Ouest, situé dans l’Hérault qui produira à terme, en 2026, 96 MWh.
Une maintenance difficile
En tout, EDF investit 35 millions d’euros dans cet important chantier situé à 60m de profondeur, qui permettra en outre l’amélioration des performances à hauteur de 6,7%. Objectif : produire plus d’électricité avec moins d’eau. En moyenne, l’usine souterraine de Montahut, mis en service en 1966, génère 216 GWh… Soit l’équivalent de la consommation annuelle en électricité d’une ville de 75 400 habitants, comme Béziers, par exemple.
Un défi de sécurité d’une part pour la société, indique le directeur : “75 intervenants sur les différentes installations de l’usine travaillant en toute sécurité et de manière coordonnée, sans accident” et d’autres parts, un challenge technique : “On a complétement dépouillé la machine, la roue, les injecteurs, le rotor de l’alternateur, le stator. Tout a été refabriqué”, souligne Christophe.
“85% du budget du projet retombe pour les entreprises françaises”
Une maintenance qui intervient dans un contexte d’enjeux climatiques considérables : “L’hydraulique à la capacité d’être la seule énergie renouvelable stockable et pilotable”, indique-t-il. En France, il y a 600 barrages, soit 7 milliards de mètres cubes stockés derrière. “C’est autant de puissance qui peut être mis sur le réseau”, précise-t-il. À l’heure actuelle, 12% de l’électricité en France provient de l’hydroélectricité.
Sur l’ensemble des 35 millions d’euros, “85% du projet retombe pour les entreprises françaises, indique fièrement Christophe. 40% en région et 15% sur le tissu local, c’est-à-dire à 10 km autour de la centrale”, conclut le directeur EDF hydro de la vallée du Tarn et de l’Angout.