Hérault, AFM/Téléthon : “C’est fascinant de voir comment chaque village se lève pour la cause"
Le Téléthon, c’est avant tout une question de terrain. Dans l’Hérault, en 2023, on a vu cette solidarité se transformer en chiffres impressionnants : 1 453 211 € collectés, pour contribuer à la collecte nationale de 92 905 533 €. Et tout ça, c’est bien plus que de l’argent…
C’est de l’espoir pour les malades, avec 37,6 millions d’euros pour l’aide aux soins, 53,3 millions pour la mission ‘Guérir’ et 6,9 millions pour la recherche. Des millions pour que demain, des traitements existent et changent des vies.
Mais ce n’est pas tout. Le Téléthon, c’est aussi cette énergie collective qui fait bouger les choses, que ce soit à travers les bénévoles ou les événements locaux. “La force du Téléthon, c’est le terrain”, nous rappelle Eve Bebien, coordinatrice pour l’Hérault Est. C’est là, dans les quartiers et les petites villes, que tout commence.
L’argent qui sauve des vies, tout simplement
Les fonds récoltés sont essentiels, et pas uniquement pour financer la recherche. “La plupart de l’argent sert à améliorer la qualité de vie des malades et de leurs familles”, explique-t-elle. Grâce aux dons, il est possible de soutenir des projets de thérapie génique, mais aussi de financer des services d’aide à domicile ou l’aménagement des logements des patients. “C’est un double impact. Et on voit vraiment des changements concrets.” Et selon elle, ce qui fait la force du Téléthon dans l’Hérault, c’est surtout l’incroyable solidarité locale : “Les gens savent que des enfants ici, dans notre département, bénéficient de soins grâce à la recherche. C’est ce qui crée cet élan de solidarité”. Même les petites communes s’investissent pleinement : à Saint-Just, par exemple, les bénévoles commencent à se mobiliser dès le mois d’octobre. “C’est fascinant de voir comment chaque village se lève pour la cause”.
“C’est un vrai challenge logistique”
Le secteur Est de l’Hérault, c’est un peu comme un grand puzzle de 60 communes. Sète, Mèze, , Ganges, Clermont-l’Hérault, Montpellier, Lunel, La Grande-Motte… “C’est une grande boucle, un territoire vaste à gérer, confie Eve Bebien. “On se retrouve à courir partout, mais tout le monde s’entraide, et ça fait la force de notre secteur.” Si quatre bénévoles sont investis à l’année pour tout gérer, en période de Téléthon, l’association reçoit l’appui de trois ou quatre personnes supplémentaires. “On est sur le terrain à gérer plus d’une centaine de contrats, ça devient du sport !” Mais pas de panique, chaque année, les renforts viennent des quatre coins du secteur. Et au final, “c’est un peu comme une grande famille qui se réunit” pour une cause commune.
Et quand on parle de mobilisation, on ne peut pas passer à côté des municipalités. “Quand les mairies s’impliquent, c’est génial ! Certaines mettent des salles à disposition, d’autres installent des banderoles un peu partout”, raconte-t-elle, visiblement reconnaissante. “Cette aide, ce soutien logistique, ça permet aux bénévoles de mieux s’organiser. L’implication locale, c’est ce qui fait toute la différence.” Ici, un peu de rivalité amicale entre les communes, ça ne fait de mal à personne. “Clermont-l’Hérault a eu tellement de succès l’an dernier en étant Ville ambassadrice que ça a stimulé tout le monde.” Des villes comme Lunel, par exemple, ont intensifié leurs efforts ces dernières années, avec des idées toujours plus originales. “Et ça marche ! Plus on est nombreux, mieux c’est.” Courses, matchs de paddle, ventes de crêpes, tricot, musique : à chaque ville, son petit plus.
Autres moteurs de l’événement : les entreprises. “Elles jouent un rôle clé, explique-t-elle. Norauto, par exemple, fait des collectes dans toutes ses caisses, et d’autres comme les résidences seniors Domitys et Jardin d’Arcadie organisent des animations. Nous avons même la jeune start-up Kelkun qui a mis en place une cagnotte en ligne qui atteint déjà les 2 000€.”