Hérault : Baisse des taux de crédit immobilier, une année 2024 qui commence bien !
L'année 2023 a été marquée une hausse des taux de crédit immobilier importante, mettant à l'épreuve la résilience du marché et la capacité d’emprunt des éventuels acheteurs. En conséquence, une forte baisse des transactions immobilières a été observée sur tout le territoire français. Cependant, en ce début 2024, la stabilisation des taux et même la baisse de ceux-ci dans certaines régions laisse entrevoir un début d’espoir pour les ménages qui ont dû reporter leur rêve de devenir propriétaires.
Cette évolution des taux de crédit immobilier ne se limite pas à un simple ajustement financier. Elle est le reflet d’une conjoncture économique globale, influencée par des politiques monétaires, des décisions de la Banque Centrale Européenne, et des facteurs macroéconomiques tels que l’inflation. La baisse des taux s’inscrit dans un contexte plus large de reprise économique et de stabilisation après une période de turbulences marquées. Quelles sont les implications de cette baisse des taux de crédit en 2024 ? Quel impact sur le marché immobilier français dans son ensemble ? Retour sur ce répit bienvenu pour les futurs acheteurs et focus sur la situation des taux de crédit dans l’Hérault.
Baisse des taux de crédit en 2024 : la lumière au bout du tunnel
L’année 2024 s’annonce comme une période de soulagement dans le domaine du crédit immobilier. Selon les analyses des professionnels du secteur, une légère baisse des taux s’opère depuis le mois de décembre 2023. Ces taux pourraient retomber vers les 3% d’ici la fin de 2024 selon les prévisions (optimistes) des courtiers en crédit et font ainsi souffler un vent d’optimisme sur le marché. Cette baisse de 1,5 point représenterait non seulement une aubaine pour les emprunteurs, mais aussi un indicateur clé de la santé économique du secteur.
En novembre/décembre dernier, les taux se situaient autour des 4,5% pour les prêts fixes d’une durée de 20 ans. En janvier 2024, voici la moyenne des taux observés au national (à partir des données de plusieurs professionnels du courtage en crédit) :
– 4% pour les crédits immobiliers sur 15 ans
– 4.15% pour les crédits immobiliers sur 20 ans
– 4.29% pour les crédits immobiliers sur 25 ans
Un début prometteur donc, pour ceux qui souhaitent devenir propriétaires dans l’année 2024 et attendaient une accalmie des taux pour agir.
Les facteurs qui influencent la baisse des taux
Plusieurs facteurs macroéconomiques et politiques contribuent à cette tendance à la baisse. Le premier facteur est bien entendu la crise du logement dans laquelle nous évoluons depuis maintenant un an et demi. Le pouvoir d’achat immobilier s’est vu fortement amputé sur cette période avec des taux de crédit et des prix de l’immobilier qui ont crevé le plafond et barré la route à de nombreux dossiers pourtant solvables. Ce gel des prêts a naturellement mené à une chute importante des ventes suite à laquelle une seule issue apparaît : les prix et les taux se doivent de baisser, sans quoi le secteur continuera de
s’embourber.
D’autre part, les politiques monétaires adoptées par la Banque Centrale Européenne, en réponse à l’évolution de l’inflation et à la conjoncture économique globale, jouent un rôle déterminant. L’inflation, ayant connu une baisse notable ces derniers temps, a permis d’envisager un assouplissement des politiques de crédit. En effet, depuis 2021 la durée de crédit maximum avait été bloquée à 25 ans, et même avec une dérogation possible pour 20% des dossiers à dépasser cette limite, les banques ne prêtaient tout de même plus au-delà. Or, cela fait quelques jours maintenant que les établissements bancaires ont commencé à octroyer à nouveau des crédits sur 30 ans. Cette combinaison de facteurs économiques favorables crée un environnement propice à la reprise tant attendue du marché immobilier. Les emprunteurs peuvent s’attendre à des conditions de crédit plus avantageuses, ce qui pourrait faciliter l’achat de biens immobiliers et redynamiser l’activité du secteur.
Quel impact sur le marché immobilier français ?
Acheteurs et investisseurs retrouvent le sourire. La baisse anticipée des taux de crédit en 2024 est une aubaine pour les acheteurs et les investisseurs immobiliers. L’accès au crédit devient plus abordable et la capacité d’emprunt des ménages s’en voit boostée. Pour les acheteurs, notamment les primo-accédants, cette situation se traduit par une opportunité d’entrer sur le marché immobilier avec des conditions de financement plus favorables, après un certain temps de blocage de leur dossier. Les investisseurs, quant à eux, peuvent envisager des acquisitions supplémentaires, profitant de l’effet de levier du crédit à moindre coût pour maximiser leurs rendements. Cette dynamique pourrait entraîner une augmentation de la demande de biens immobiliers, relançant ainsi le marché. À titre d’exemple :
– Un emprunt de 200 000€ sur 20 ans avec un taux de 4.5% (+0.20% d’assurance de
prêt) engendrerait des mensualités de 1298€/mois, avec un coût total du crédit de
111 671€
– Le même emprunt de 200 000€ sur 20 ans, cette fois-ci à 3.5% (+0.20% d’assurance
de prêt), impliquerait des mensualités de à 1193€/mois et un coût total du crédit de
86 380€
– Cela représente un gain de pouvoir d’achat de 25 291€ au total, et une économie de
105€ par mois
Conséquences pour les vendeurs et les prix immobiliers
Pour les vendeurs, la baisse des taux de crédit en 2024 présente un double effet. D’une part, elle va stimuler la demande, augmentant ainsi l’intérêt pour leurs propriétés. D’autre part, cette situation pourrait également exercer une pression à la baisse sur les prix de vente, en particulier dans un contexte où les acheteurs disposent de plus d’options de financement et d’une plus grande capacité d’emprunt.
Les experts du marché prévoient une possible correction des prix immobiliers, avec des baisses allant jusqu’à 10% dans certains segments. Cette correction ne serait qu’une réponse naturelle à l’ajustement des taux de crédit et à l’évolution des conditions économiques globales. Pour les vendeurs, cela signifie qu’ils devront peut-être ajuster leurs attentes en matière de prix pour rester compétitifs sur le marché.
Focus sur l’Hérault et Montpellier
Bonne nouvelle pour ceux qui souhaitaient acheter ou investir dans l’Hérault : les taux de crédit de ce mois de janvier sont encore plus bas que la moyenne nationale ! En effet, les taux moyens observés ce mois-ci en Occitanie-Languedoc-Roussillon sont les suivants :
– 3.84% pour les crédits immobiliers sur 15 ans
– 4.01% pour les crédits immobiliers sur 20 ans
– 4.18% pour les crédits immobiliers sur 25 ans
Une tendance baissière qui fait du bien étant donné que là où les prix de l’immobilier chutaient ces derniers mois sur la majorité du territoire (entre –3% et –6% dans des villes comme Toulouse, Bordeaux ou Lyon), Montpellier allait à contre-courant avec une légère augmentation de +2,1% début janvier.
Chef-lieu de l’Hérault, Montpellier est une des villes les plus attractives de France et cela se reflète fortement dans son marché immobilier très tendu et ses prix parfois élevés. Chaque année, elle continue d’attirer une multitude d’acheteurs grâce à son cadre de vie attrayant et à son développement urbain constant. Sur les 5 dernières années, le prix médian du mètre carré à Montpellier a pris +33% et se trouve actuellement autour de 4165€/m² (Source : Chiffres Le Figaro Immobilier), témoignant de la vitalité du marché local. Les quartiers historiques et le secteur en fort développement de Port Marianne, en particulier, sont très recherchés, avec des prix moyens au mètre carré reflétant leur popularité croissante.
Cette tendance à la hausse des prix est cependant modérée par la baisse des taux de crédit qui s’amorce en 2024. Cette évolution offre aux acheteurs, qu’ils soient primo-accédants, investisseurs locatifs ou en quête d’une résidence secondaire, des conditions plus favorables pour accéder à la propriété dans cette ville en vogue. La baisse des taux pourrait ainsi contribuer à maintenir l’élan du marché immobilier de La Surdouée, malgré la tension immobilière ressentie à l’échelle nationale.