Hérault : les bords des routes, une déchetterie à ciel ouvert
Le chantier de nettoyage du bord des routes mobilisera l’ensemble des personnels routiers la journée du 17 mai prochain. Cette année, en plus des routes, les pistes cyclables et les sentiers pédestres seront sillonnés par les agents.
© Département de l’Hérault
Ils sont nombreux et volontaires. Près de 400 agents des personnels routiers vont arpenter les bords des routes, des pistes cyclables et des sentiers pédestres pendant une journée. Ils vont en fait ramasser une infime partie des déchets jetés dans la nature. Car certains automobilistes, cyclistes et randonneurs s’autorisent cette incivilité.
Une action symbolique
Plus de 13 000 kilomètres de routes, plus de 800 de pistes cyclables et plus de 3 200 de sentiers pédestres, constituent un réseau de voies que le Département s’attache à entretenir. L’opération du 17 mai prochain a déjà été mise en place. En 2018, 350 agents avaient procédé au nettoyage de 340 kilomètres de routes. En 2022, le Département a voulu élargir son opération en incluant les voies cyclables et les sentiers pédestres.
L’opération du Département a été lauréate de l’appel à projet national Déchets abandonnés. Cet appel visait à promouvoir une “Manifestation d’Intérêt pour soutenir des initiatives de lutte contre la prolifération des déchets abandonnés”. A l’origine de l’appel, l’Association des maires de France, l’Office français de la biodiversité et l’éco-organisme Citeo cherchent donc à rendre visible la mobilisation, à susciter une prise de conscience des usagers. En effet, comment venir à bout des tonnes de déchets abandonnés autrement que par un changement d’habitude des usagers.
Des pièges à déchets
Ce changement de logiciel attendu dans la population aurait de nombreuses conséquences. Les déchets constituent une nuisance visuelle dégradant le cadre de vie des habitants. Ils augmentent le risque d’incendie. Ils contribuent à la pollution des sols, des cours d’eau, des nappes phréatiques et de la mer. Autant de conséquences qui imposent au Département de proposer des solutions. Premières cibles, les aires d’autoroute où il est prévu un renforcement des dispositifs de tri des déchets en plus d’une signalisation pour sensibiliser aux gestes responsables. Sur les bords des routes, des pièges à déchets continuent d’être installés. Ce sont des nasses positionnées de manière à récupérer les déchets entraînés par les vents ou la pluie.
Enfin, la mobilisation générale étant la seule issue à cet immense défi, le Département, en partenariat avec les communes veulent soumettre une charte Routes propres aux élus départementaux. Un premier pas vers l’élargissement de la mobilisation aux associations, acteurs économiques et citoyens volontaires.