Fêtes et traditions — Département Hérault

Hérault : cinq histoires terrifiantes à raconter dans le noir

Esprit, es-tu là ? Alors que la nuit s’installe lentement sur le département, les âmes prisonnières de l’Hérault tentent de se rapprocher des vivants. 

La Maison qui saigne à Loupian

Au crépuscule, lorsque l’ombre s’étend sur la route de Loupian, une silhouette sinistre se découpe contre le ciel. C’est la Maison qui saigne, un édifice construit en 1910, aujourd’hui déserté et laissé à l’abandon. Les habitants l’appellent “fat ta mal”, une mise en garde signifiant “fais ta valise” en occitan. L’histoire de cette demeure maudite remonte à ses débuts : un père aimant l’avait bâtie pour son fils, mais ce dernier n’y trouva jamais la paix. Des bruits étranges et des grincements lugubres tourmentaient les murs, tandis que des phénomènes effroyables, comme des murs qui saignent, hantent encore les lieux. Face à ces manifestations terrifiantes, le fils, terrifié, vendit la maison, espérant échapper au mal qui l’habitait. Malheureusement, chaque nouveau propriétaire fut touché par les mêmes horreurs. Depuis plus de quarante ans, la Maison qui saigne demeure inoccupée, ses fenêtres brisées et ses portes défoncées murmurant des avertissements à ceux qui s’aventurent trop près. Des rumeurs circulent, évoquant une possible connexion avec des forces diaboliques, alimentées par la forme de cercueil du terrain sur lequel elle repose…

La Dame Blanche de Palavas-les-Flots

Dans l’obscurité oppressante de la nuit du 20 mai 1981, une ombre mystérieuse a fait son apparition près de Palavas-les-Flots, donnant naissance à une légende urbaine glaçante. Cette nuit-là, quatre jeunes, rentrant d’une soirée, croisèrent la route de la Dame Blanche au niveau du pont des Quatre-Canaux. Cette apparition, d’apparence innocente, avait l’air d’une femme d’une cinquantaine d’années. Silencieuse comme la mort, elle accepta l’offre des jeunes de la ramener, sans échanger un mot. Mais alors que la voiture filait dans l’obscurité, la Dame Blanche brisa le silence avec une mise en garde terrifiante : “Attention au virage ! Attention au virage !”. Par miracle, le conducteur suivit son avertissement et réussit à éviter le virage dangereux. Cependant, l’horreur atteignit son paroxysme lorsque les passagères assises à l’arrière se mirent à hurler : la Dame Blanche avait mystérieusement disparu, laissant un vide dans la voiture toujours en marche. Traumatisé, le groupe se précipita vers les autorités. La police, après les avoir interrogés, confirma que les jeunes étaient sobres et lucides.

Les restes de la princesse à Pignan

Le château de Pignan, érigé entre 1673 et 1698 pour la famille Bashi du Cayl, fut le théâtre d’une découverte macabre en 1969, lors d’un nettoyage de ses caves. Un ouvrier y déterra une jarre ornée d’un blason en plomb, portant l’inscription : “Elisabeth Radziwill, princesse, née comtesse de Chodkiewicz, décédée le 10 avril 1804”. Cette jarre ne contenait pas un trésor, mais les restes de cette princesse lituanienne, décédée de maladie après avoir cherché des soins à Montpellier. Son dernier souffle fut enregistré “dans la maison de Jean-Baptiste Riban, négociant, rue Sainte-Foy (aujourd’hui rue Jacques-Cœur), en présence de Charles Marie Barbeyrac de Saint-Maurice”. Selon l’historien Francis Moreau, la princesse Radziwill fut inhumée au cimetière commun de l’Hôpital Général. Lors de la fermeture de ce cimetière et de l’ouverture du cimetière Saint-Lazare en 1849, ses restes furent placés dans cette jarre transformée en urne funéraire. L’urne fut ensuite confiée au comte de Turenne pour restitution à la famille, mais le décès de ce dernier laissa les restes de la princesse oubliés…

La Maison qui toque à Vailhauquès

Dans le village tranquille de Vailhauquès, une demeure cévenole fut le théâtre d’un phénomène inexplicable qui tourmenta la famille B. pendant des mois en 1987. Tout commença un soir de novembre, lorsque Georges et Marguerite B. furent réveillés par des coups sourds mystérieux résonnant entre 23h et 1h du matin. Ces bruits troublants perturbèrent leur paix nocturne, suscitant des interrogations. Pour percer ce mystère, le couple fit appel à un géologue et à un employé du service des eaux, qui confirmèrent l’existence des bruits sans pouvoir en expliquer l’origine. L’affaire attira l’attention des médias, transformant leur maison en véritable centre d’une chasse aux fantômes, avec l’arrivée de gendarmes, de parapsychologues, d’exorcistes et d’équipes de télévision. Malgré tous les efforts déployés, les coups sourds continuèrent de résonner, plongeant la maison dans un voile de mystère. Au printemps, ces bruits s’éteignirent soudainement, et la famille B., traumatisée par cette expérience, décida de déménager, laissant derrière elle une demeure marquée par l’étrangeté.

La Maison du sacrifice à Montpellier

Au bout de la rue Fabre, face au couvent des Dominicains, se dresse une maison associée à un crime horrible. En 1683, un enfant de quatre ans disparut dans la demeure du procureur général, M. Rignac. Malgré les recherches, l’enfant demeura introuvable jusqu’à ce qu’une odeur nauséabonde émanant d’une pièce fermée à clé attira l’attention. C’est ainsi qu’on découvrit le corps du garçon en état de décomposition. Une légende urbaine affirme que c’est le fils du procureur qui aurait commis l’irréparable lors d’une séance de sorcellerie, après avoir violé l’enfant. Marqués par cet événement tragique, les habitants du quartier prirent l’habitude de faire un signe de croix chaque fois qu’ils passaient devant la demeure, espérant ainsi se protéger de la malédiction qui y résidait.

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