Hérault : “désastre”, “fardeau”, “chaos”, le préfet interdit les raves parties “jusqu’à la fin 2025”
“Rave parties interdites jusqu’à la fin 2025”. Face aux rassemblements illégaux, le préfet de l’Hérault a choisi la fermeté : aucune rave party ne sera tolérée jusqu’à la fin de l’année 2025.
“Une véritable bombe à retardement“
“Les rave parties, ce n’est pas la fête, c’est un désastre pour l’ordre public et l’environnement”, peut-on lire dans le communiqué de la préfecture. Autant dire que la position du préfet de l’Hérault ne laisse pas de place au doute.
Alors que les rassemblements clandestins continuent d’épuiser le département, et ses forces, François-Xavier Lauch a souhaité en ce début d’année réaffirmer son ambition de combattre ces fêtes clandestines qui ont des conséquences bien au-delà des nuisances sonores.
“Ces événements sont une véritable bombe à retardement pour la nature”, insiste-t-il. Aux atteintes écologiques constatées dans des zones sensibles comme les sites Natura 2000 s’ajoutent selon lui des risques pour l’ordre public : troubles, incendies, consommation massive de drogues et d’alcool. En 2024, certains rassemblements ont attiré jusqu’à 6 000 participants, exposés à des conditions précaires et dangereuses. “Quand la fête devient un chaos, l’État doit agir”, martèle le préfet.
Une lutte continue
La lutte contre ces événements illégaux mobilise d’importantes ressources humaines et financières. “Chaque rave party représente un fardeau pour les forces de l’ordre, les collectivités et les citoyens respectueux de la loi”.
Si 2024 a vu une baisse importante des événements illégaux – 17 contre 47 en 2023 – il rappelle que la lutte contre ces événements illégaux mobilise d’importantes ressources humaines et financières : “Chaque rave party représente un fardeau pour les forces de l’ordre, les collectivités et les citoyens respectueux de la loi”.
Si la préfecture se réjouit de cette diminution, qu’elle attribue à des mesures fermes (arrêtés préfectoraux, mobilisation des forces de l’ordre et restrictions logistiques), aujourd’hui sa position est claire : “Cela ne suffit pas”. Désormais, c’est sur un autre terrain que le préfet a choisi d’attaquer : le transport de matériel sonore. Il sera strictement interdit sur les routes du département jusqu’à fin 2025, une mesure destinée à neutraliser les organisateurs avant même l’installation des “sound systems”.