Hérault : deux jeunes filles poignardées perdent la vie, un suspect au profil inquiétant interpellé
C’est un drame effroyable qui vient de frapper une petite commune réputée bien tranquille et située au Nord Ouest de Pézenas. Ce vendredi 14 janvier 2022, en fin de journée, un jeune homme de 22 ans, fragile psychologiquement, semble avoir commis l’irréparable à Roujan, commune où il réside depuis quelques mois avec sa concubine.
(crédit photo : Midi libre)
Cette dernière, une élève infirmière âgée de 21 ans, a été retrouvée sans vie dans son appartement. À proximité, le corps d’une seconde victime est découvert. Il s’agit d’une voisine âgée de 25 ans domiciliée à l’étage supérieur, ambulancière de profession et également pompier volontaire.
Rapidement sur les lieux, pompiers et gendarmes procèdent aux premières constatations. Le principal suspect est interpellé devant le restaurant de ses parents situé à proximité du drame. Ses vêtements sont ensanglantés et il vient de déclarer à sa famille avoir « fait une connerie ».
Le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers ainsi que le vice procureur de permanence se sont immédiatement rendus sur les lieux et décidaient de confier les investigations à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Pézenas, appuyée par des militaires de la section de recherche de Montpellier.
Le sous-préfet de Béziers, ainsi que plusieurs élus de la commune dont son maire se sont également rendus sur place. Avec le procureur de la République, ils rencontraient plusieurs membres de la famille de la concubine, dont son frère, ses parents et grands-parents, tous domiciliés à Roujan. Les pompiers du SDIS 34 proposaient à chacun d’entre eux une assistance médicale et psychologique. Un peu plus tard dans la soirée, se présentait également sur les lieux le compagnon de la voisine décédée. Il s’inquiétait de n’avoir plus de nouvelles de celle-ci et avoir appris par la presse la survenance d’un drame dans la commune. Il était également pris en charge par les pompiers.
Tuées à l’arme blanche
Jusqu’a tard dans la nuit, les techniciens d’investigation criminelle du groupement de gendarmerie de Montpellier procédaient à de nombreuses constatations de police scientifique, relayés par un médecin légiste de l’institut médico-légal de Montpellier et une interne en médecine légale qui procédaient à la levée des corps.
Ce premier examen des corps révélait que les deux victimes présentaient de nombreuses plaies, probablement causées par une ou plusieurs armes blanches. Les autopsies seront pratiquées lundi à la suite d’autres examens médicaux légaux préalables.
Un profil inquiétant du suspect
Dans ses premières déclarations en garde à vue, en présence de son avocat, le mis en cause affirme qu’il présente des problèmes psychologiques pour lesquels il aurait débuté un suivi ; qu’il se sentait très mal depuis plusieurs jours. Il affirme avoir fumé plusieurs joint de cannabis dans l’après-midi avec sa concubine et s’être ensuite senti particulièrement mal.
” j’ai commencé à avoir très peur, ayant l’impression qu’on voulait me tuer, j’ai voulu me rendre chez un psychologue mais ma copine m’en a empêché ” aurait-il affirmé aux enquêteurs. Une bagarre aurait suivi, le mis en cause aurait pu porter plusieurs coups de couteau à sa concubine, notamment au niveau du cou. “J’étais dans un état délirant, paniqué” aurait-il précisé devant les gendarmes.
Toujours selon les déclarations du mis en cause, la voisine de l’étage supérieur serait ensuite arrivée devant leur appartement, alors qu’elle s’apprêtait à descendre dans la rue pour promener son chien. Elle aurait alors proposé son aide en sa qualité d’ambulancière, mais une fois entrée dans l’appartement, ils se seraient également battus et il aurait de nouveau porté plusieurs coups de couteau à cette seconde victime. Réalisant son geste, il aurait ensuite décidé de se rendre dans le restaurant familial en face de chez lui.
Il affirmait n’avoir commencé à fumer du cannabis que depuis juillet 2021, ce que confirmait son père également entendu par les gendarmes. Celui-ci expliquait que le comportement de son fils avait changé depuis cette époque. Il décrivait son fils comme une personne plutôt renfermée sur elle-même depuis plusieurs années, qui passait énormément de temps devant son ordinateur, notamment pour jouer à des jeux vidéo violents, et qui était passionné de films d’horreur. Depuis qu’il consommait du cannabis, son fils aurait affirmé à sa famille qu’il avait parfois l’impression de sortir de son corps.
Le soir des faits, voyant son fils arriver au restaurant ensanglanté et le regard vide, le père s’était alors rendu dans l’appartement du couple avec d’autres membres de la famille. Découvrant les deux victimes, ils décidaient d’appeler les pompiers et les gendarmes.
Inconnu jusqu’à présent des services de Police
Jusqu’à ce drame, ni les forces de l’ordre, ni les autorités judiciaires, ni même la famille de la concubine, n’avaient eu connaissance de l’existence d’éventuelles menaces ou violences de la part de cet homme à l’encontre de sa concubine. D’une manière générale, cet homme était inconnu des forces de l’ordre et de la justice.
L’enquête va se poursuivre sous l’autorité du Procureur de la République de Béziers.
Une propagande de plus contre le cannabis, quelle triste pays cela va devenir..
Pourquoi ne pas publier ses nom et prénom ?
L’excuse du malade psychologique revient souvent, qu’en pensez-vous ?
Selon moi, la consommation de drogues doit être sévèrement punie. Pour les dealers, au moins 5 ans de réclusion.
Il faudrait arrêter de donner aux psychotiques la permission de sortie le weekend et le garder enfermés ces gens sont fous et dangereux et les psychiatres sont des inconscients autrefois on restait à vk asile et on ne sortait jamais, honte aux psychiatre et à la famille de ces malades
Pas un prénom de l’agresseur ?
Attention ne pas sous estimer la dangerosité du cannabis en fonction de la personne. On peut développer des pathologies psychiatriques qui n auraient pas exister sans sa consommation. Certaines personnes fument sans le moindre effet néfaste et d autres peuvent rester scotcher…
BONJOUR.
Ce que je pense de cette horrible affaire, c’est que des personnes qui consomment des produits stupéfiants de façon irraisonnée devraient être connues, soignées afin que de tels drames n’aient pas ou plus lieu. Dans cette situation dramatique, deux jeunes femmes ont été assassinées et ont perdu la vie. PASCAL