Hérault, dossier "Tourisme de plein air" : accrobranche, attention au vertige !
La priorité : Pratiquer en toute sécurité. Le PAH c’est en quelque sorte l’acronyme peu connu pour les Parcours Acrobatiques en Hauteur. Et bien évidemment, les activités d'accrobranche sont strictement réglementées et contrôlées par l’État. Pour cela, les entreprises qui fournissent ce genre de divertissement sont soumises aux mêmes obligations que les établissements d’activité physique et sportive (EAPS).
L’accrobranche c’est quoi ? C’est permettre à des pratiquants de tous niveaux de se griser de sensations « d’altitude », tout en étant assurés au moyen d’un équipement de protection individuelle, contre les chutes. Grâce à des baudriers, des mousquetons et des longes reliés à une ligne de vie installée sur son parcours, le client va pouvoir s’amuser à contrôler ses frayeurs ou tenter un petit exploit individuel sur un circuit parfois sportif.
Différents niveaux sont disponibles
Cette activité peut être pratiquée par les enfants, les adolescents et les adultes. Très souvent, ces parcs de loisirs proposent différents niveaux, en fonction de l’âge, de la taille et de l’agilité des participants. En principe les critères sont les suivants : jaune pour les petits, de 3 et 4 ans, les parents bien évidemment peuvent suivre et aider leurs enfants depuis le sol. Le vert c’est à partir de 6 ans. Le bleu dès 8 ans : le parcours est d’un niveau moyen. Rouge, c’est pour les plus grands, les adolescents et les adultes : le parcours est difficile. Attention ! Noir, le niveau est dit très difficile et très physique.
L’accrobranche se vit en groupe, en famille, entre amis et en autonomie, mais sa pratique doit obligatoirement être sous la surveillance d’opérateurs titulaires d’un diplôme d’État. (Certificat de Qualification Professionnelle, Opérateur de Parcours Acrobatiques en Hauteur – CQP OPAH)
C’est devenu un classique que de le dire : « après avoir été très lourdement impactée par la crise sanitaire en 2020 et 2021 » comme beaucoup de filières, celle du loisir « a renoué avec la croissance en 2022, » autre poncif. Mais, aujourd’hui la fréquentation des parcs d’attractions a très largement dépassé celle de 2019, avec plus de 20% de progression pour certains parcs.
Un CA de plus de 90 millions d’euros
Selon le syndicat des loisirs actifs (SLA), « les parcs de loisirs actifs représentent aujourd’hui environ 7.000 emplois et génèrent un chiffre d’affaires estimé à plus de 90 millions d’euros. »
De leur conception à leur exploitation, les centres d’accrobranche affirment s’impliquer dans la protection de la forêt et des arbres. Dans l’Hérault, à Saint-Jean-de-Cuculles, Robert Hugues et son fils Marceau dirigent ensemble une affaire familiale. « Nous sommes vigilants à l’entretien de notre terrain, nous débroussaillons régulièrement pour éviter d’éventuels incendies, nous faisons des sortes de coupe-feu forestiers, » témoigne Marceau Hugues.
Croissance des arbres oblige
Les parcours suspendus doivent respecter l’intégrité et la spécificité des arbres. Toujours selon le SLA : « une étude est effectuée tous les ans par un organisme d’inspection indépendant et chaque arbre fait l’objet d’un contrôle mécanique et phytosanitaire. » Dans l’Hérault, la famille Hugues confirme : « Nous sommes contrôlés deux fois par an. Le premier contrôle concerne les câbles et le second est centré sur la santé des arbres. Cela représente, pour nous, un coût d’un tiers du chiffre d’affaires. » Croissance des arbres oblige, au fil des années, les installations ne cessent d’évoluer pour s’adapter à la santé et à l’équilibre d’un écosystème indispensable à cette activité économique.
Au pied du pic Saint-Loup, le petit village médiéval de Saint-Jean-de-Cuculles veille sur son vignoble classé en AOP. Son accrobranche a ouvert en juillet 2002. Marceau Hugues raconte : « c’est mon père qui l’a créé, au début il n’y avait que trois parcours. Depuis mes deux ans, je pratique l’accrobranche, et depuis le COVID, j’y travaille à plein temps. Petit à petit, je prends des responsabilités, un jour je reprendrai le flambeau. Toutes les journées varient, nous pouvons accueillir entre 30 et 150 personnes par jour. Mais, en moyenne, nous comptons 20.000 visiteurs par an. »