Transports — Département Hérault

Hérault : en grève, les salariés de Kéolis Méditerranée réclament un dialogue avec la direction 

Depuis le 2 septembre, les transports sont fortement perturbés dans plusieurs villes de l’Hérault, notamment à Agde, Pézenas, Béziers et Sète, en raison d’un mouvement de grève porté par les salariés de Kéolis Méditerranée. Aujourd’hui, ils dénoncent l’absence de dialogue avec la direction de l’entreprise.

Dialogue difficile

Le conflit a pris racine en juillet, lorsque les syndicats ont déposé un préavis de grève pour la période allant du 2 septembre au 18 octobre 2024. En lançant leur action durant la rentrée scolaire, les salariés espéraient amener la direction à engager des discussions selon leurs propres aveux. Cédric Goyer, représentant syndical de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), a fait part du mécontentement des grévistes ce jeudi matin : “Nous pensions que la menace d’une grève pour la rentrée scolaire permettrait d’ouvrir enfin le dialogue avec la direction, mais visiblement celle-ci ne s’intéresse ni à nos revendications ni aux perturbations que ce conflit engendre pour les usagers”.

La grève a été déclenchée après l’imposition unilatérale, le 10 juillet dernier, d’une augmentation salariale jugée insuffisante par les salariés. Selon les syndicats, cette augmentation est bien inférieure aux propositions initiales qui avaient été discutées avant la première grève, survenue en juin. “La direction a usé d’une méthode déloyale en imposant une augmentation plus basse que les dernières propositions qui nous ont pourtant conduits à la grève. La seule discussion qu’il y a eu, c’est : prenez ce que l’on vous propose ou vous aurez moins. Ce n’est pas du dialogue social, c’est du chantage !”, accusent les représentants syndicaux dans leur communiqué.

Négociations au point mort

Avec une mobilisation massive, 80 % des conducteurs et des agents d’atelier à Agde et 50 % à Sète, le conflit semble dans une impasse. “Nos revendications sont légitimes, nous ne demandons pas beaucoup, juste assez pour vivre dignement. La moitié des conducteurs gagne moins de 1 000 € par mois, alors que l’inflation est à son plus haut depuis deux ans et que Kéolis a réalisé de solides bénéfices en 2023”, justifient les salariés. 

Pour le moment, les négociations avec Kéolis Méditerranée, qui emploie 120 salariés, semblent donc au point mort. Les grévistes se disent déterminés à poursuivre leur mouvement tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte. “Nous ne lâcherons rien !”, promettent-ils sans détour. 

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Commentaires

  1. Faire grève pour gagner un salaire descend est compréhensible mais de 7h à 8h c’est les collégiens et lycéens qui subissent une autre heure aurait été acceptable. Ce matin une dizaine d’enfants sont restés à attendre un bus qui ne vient pas donc retard ou absence au cours. Merci les chauffeurs de keolis ,merci pour les enfants

  2. Bonjour je trouve ça normal mais là ça commence à embêter pas mal de foyer les parents comme les enfants, depuis la rentrée je dois déposer ma fille tous les matins au collège de Marseillan.Je pense qu’il est tant de trouver rapidement une solution avant que ça pète.Je suis jamais sûr si ma fille va prendre le bus elle m’appelle 4 fois sur 5 comme quoi elle n’a pas de bus.super pour des jeunes qui ont fait leur rentrée dans une vraie merde.ce n’est pas cool pour tous les enfants et autres.merci.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.