Hérault : en une matinée ils ramassent l’équivalent de 3 bus remplis de déchets
Cet exploit est le fruit du travail de 200 agents routiers sur une petite partie des routes et pistes cyclables de l’Hérault, le temps d’une matinée.
En roulant pendant 115 kilomètres en voiture et 30 kilomètres à vélo, on croise sans le savoir assez de déchets pour remplir trois bus. Le département a un réseau routier long de 4 500 kilomètres et comprend 130 kilomètres de pistes cyclables, ce qui fait beaucoup de bus… Ces chiffres sont communiqués par le Département à l’occasion de la semaine européenne de la réduction des déchets du 21 au 29 novembre.
Pour que les usagers prennent conscience
Le Département organise depuis cinq ans un ramassage collectif de déchets sur le bord des routes. Les maires et les équipes techniques, les associatifs, les entreprises et les scolaires sont sollicités dans tout l’Hérault. Huit poubelles géantes sont mises en évidence pour interpeller les automobilistes et imprimer dans leur esprit l’image du volume effrayant de déchets à côté duquel ils roulent. Malheureusement les habitudes sont tenaces. En témoignent les chiffres des volumes collectés depuis 2017 qui varient entre 144 et 210 mètres cubes sans qu’une tendance nette se dessine.
Le mégot fait des ravages
Les déchets jetés au bord de la route font plus de dégâts qu’on ne le croit. Tout le monde sait qu’un mégot mal éteint peut être fatal. Mais s’il n’est pas à l’origine d’un incendie, il polluera à lui seul 500 litres d’eau. Concrètement, l’accumulation de déchets dans les fossés empêche l’eau de pluie de s’évacuer correctement ce qui a pour résultat de polluer les rivières, les lagunes et en dernier lieu la mer. En effet, les objets en plastique flottant sur la mer ne doivent pas tromper sur leur origine. Beaucoup proviennent de la terre. Les eaux de pluie les transportent petit à petit dans les égouts et ils finissent dans la nature.
Un piège à déchets
Le Département a équipé en 2019 la route départementale 24 au niveau de la commune de Mudaison, de quatre modèles de nasses anti-déchets. Ce sont de véritables cages en aciers placées pour récupérer les déchets recrachés par les fossés avec les eaux pluviales. Les résultats sont convaincants et l’opération devrait être reproduite sur d’autres points du département.
D’étranges poubelles en forme de poisson sont apparues sur les plages et dans l’arrière-pays. Des installations qui attirent l’attention des enfants et par ricochet des parents. De nombreuses communes ont enregistré un net succès qui se comptait en mètres cubes de déchets récoltés. Bessan par exemple a décidé de personnaliser les poubelles à l’emblème de la ville : le cucurbitacée.
Opérations réalisées grâce au budget participatif
D’autres opérations ont vu le jour grâce au budget participatif. En 2020, l’opération zéro mégot avait permis à l’encadrement des manifestations culturelles de bénéficier de cendriers. Grâce à eux, les mégots avaient été récoltés et recyclés. Dans la même veine, l’opération cendr’héro délivrait un message aux fumeurs pour les alerter sur un geste (jeter son mégot) dont ils ne mesurent plus l’impact. Enfin, le budget participatif avait permis à l’association Sentinelles des rivières d’acheter deux remorques pour transporter les kayaks utilisés lors des nettoyages des rivières, une débroussailleuse et un utilitaire.