Hérault : fin du logement en bord de mer… les étudiants en architecture se jettent à l'eau

© Jossuha Theophile/Unsplash

Le trait de côte est scruté. Les phénomènes de submersion marine s’amplifient sur le littoral héraultais. Certains logements auront bientôt les pieds dans l’eau. Les architectes d’aujourd’hui mais surtout de demain seront sollicités pour apporter des solutions. Pour cela, ils vont devoir arriver sur le marché du travail déjà prêts pour répondre à de nouvelles contraintes climatiques.

D’où, depuis quelques années, le partenariat culturel et pédagogique entre l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier (Ensam) et le Conseil départemental de l’Hérault. Le but : imprégner les étudiants en architectures des réalités climatiques et urbanistiques pour développer leur capacité à imaginer de nouvelles solutions.

Cette année, la thématique partagée était le rétro-littoral. Il s’agit de l’espace qui se situe en arrière du trait de côte. Le territoire de Frontignan a servi de base pour le diagnostic. Donc, les étudiants avaient pour mission de proposer des projets pour loger les habitants en excluant l’option du bord de mer, un espace menacé. Les architectes en herbe ont pris en compte le respect de l’environnement, des ressources, la protection des sites et les épisodes caniculaires comme des phénomènes récurrents.

Les sites de Loupian, Lodève et Romiguières ont servi de terrain d’expérimentation virtuel pour ces jeunes architectes en formation. Les 120 étudiants en 3^e année ont travaillé par groupes. Sur l’ensemble des projets proposés, 18 ont été retenus et présentés devant un jury jeudi 16 juin. 4 projets ont été primés. Ils seront exposés au Corum le 21 juin dans le cadre du Rendez-vous de l’architecture initié par le Conseil régional et de l’ordre des architectes. A cette occasion, les auteurs des projets récompensés vont recevoir un prix.