Solidarité — Département Hérault

Hérault, handicap : des efforts locaux face à un financement national insuffisant

À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, ce 3 décembre, le Département de l’Hérault rappelle son engagement pour l’inclusion, mais dénonce un manque de soutien financier de l’État, qui pèse lourdement sur ses finances locales.

Des dispositifs essentiels

En 2024, près de 965 millions d’euros seront alloués aux solidarités dans l’Hérault, dont une part importante sera dédiée au handicap. Le Département met en place des dispositifs concrets pour répondre aux besoins des personnes handicapées :

  • transports scolaires adaptés : permettant une scolarisation inclusive des enfants en situation de handicap.
  • aménagements de logements : financement pour adapter les domiciles des personnes handicapées, afin de garantir leur autonomie.
  • Maisons Départementales de l’Autonomie (MDA) : présentes dans toute l’Hérault, elles offrent un soutien personnalisé et une orientation vers les services spécialisés.
  • services médico-sociaux : tels que les SAMSAH et SAVS, qui aident les adultes handicapés à maintenir leur autonomie au quotidien.
  • accessibilité : grâce à des initiatives comme la plateforme Hérault Mobility et des lieux labellisés Tourisme & Handicap, qui permettent l’accès aux loisirs et aux sites touristiques pour les personnes en situation de handicap.

Malgré ces efforts, la situation est fragilisée par un financement insuffisant de l’État, ce qui menace la pérennité de ces services vitaux.

Un reste à charge de 159 millions d’euros pour le handicap

Le Département de l’Hérault doit assumer une partie importante des coûts liés aux compétences déléguées par l’État, notamment dans le domaine du handicap. En 2023, le reste à charge s’élevait à 227,9 millions d’euros, dont 159 millions d’euros pour le handicap, à cause des insuffisances des compensations financières. Pour la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), le Département a contribué à hauteur de 65 millions d’euros, mais cette somme reste insuffisante pour répondre aux besoins croissants. “Le Département prend ses responsabilités, mais l’État doit compenser à l’euro près ce qu’il nous demande de financer,” affirme Kléber Mesquida, président du Conseil départemental de l’Hérault.

Les établissements médico-sociaux et les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH), qui jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes handicapées, subissent une pression énorme. Hausse des coûts, manque de personnel et financements insuffisants entraînent des délais d’attente accrus et une surcharge de travail pour les équipes. “Si l’État ne s’engage pas davantage, nous risquons l’effondrement progressif de ces services,” alerte Kléber Mesquida.

Un appel à l’État 

Le président du Département demande une réévaluation de la compensation financière de l’État pour le handicap. Les solutions proposées incluent :

  • une augmentation des dotations pour couvrir les dépenses liées au handicap.
  • une simplification des démarches administratives pour accélérer l’accès aux services et aux aides.
  • un soutien renforcé aux établissements spécialisés afin de maintenir leur capacité d’accueil et d’accompagnement.

“Nous avons les moyens d’offrir une vie digne et autonome à chaque personne handicapée, mais cela nécessite une implication plus forte de l’État,” conclut Kléber Mesquida.

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