Hérault : Incivilités, des maires dénoncent les dépôts sauvages sur les réseaux sociaux

Stéphane Pépin-Bonet, maire de Bessan, a exprimé son indignation il y a une semaine, après la découverte d’un dépôt de fientes et de pigeons morts sur sa commune. Qualifiant cet acte de “totalement inadmissible”, le maire n’a pas tardé à réagir. La municipalité a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour tenter d’identifier l’auteur de cet acte non seulement illégal, mais aussi potentiellement dangereux. Les fientes de pigeons peuvent en effet véhiculer des maladies, rendant cette situation préoccupante tant pour la santé publique que pour l’hygiène urbaine.

De son côté, la ville de Béziers a également pris des mesures pour lutter contre ces incivilités. Ce 18 septembre, des images capturées par les caméras de surveillance de la ville ont été diffusées, montrant des scènes de dépôts sauvages. Sur ces images, on aperçoit des individus abandonnant des sacs à côté de containers ou encore un caddie rempli de détritus abandonné. Bien que les vidéos aient été filmées à une certaine distance, rendant difficile l’identification précise des auteurs, elles témoignent de la persistance de ce phénomène. Une dizaine de caméras mobiles ont été installées à travers Béziers, avec la possibilité que d’autres dispositifs viennent renforcer ce système de surveillance dans un avenir proche.

Il y a quelques mois, à Poussan, un scénario similaire s’est déroulé. Des restes de chantier, tels que des plaques de plâtre, cartons, plastiques et des résidus de carrelage, ont été abandonnés sur un terrain privé. Cette affaire a pris une tournure encore plus grave, car ces déchets ont été déversés dans une zone naturelle protégée. Quelques jours plus tard, la Brigade territoriale de Sète Agglopôle Méditerranée a annoncé avoir identifié les auteurs de ces dépôts sauvages, grâce à une enquête menée en collaboration avec la police municipale.

Les déchets sauvages ont un impact considérable sur l’environnement. En plus de défigurer les paysages et de dégrader les espaces naturels, ils contribuent à la pollution des cours d’eau et des nappes phréatiques, compromettant ainsi la qualité de l’eau. Ils peuvent également libérer des substances nocives dans l’air, aggravant la pollution atmosphérique. Ces dépôts illégaux sont responsables de 5 % des départs de feu, et constituent une menace directe pour la santé humaine ainsi que pour la faune, qui risque de les ingérer ou de se retrouver piégée.

Il est rappelé que l’abandon, le dépôt ou le déversement de déchets sur la voie publique ou privée est passible d’une amende forfaitaire pouvant aller jusqu’à 1 500 euros, et jusqu’à 3 000 euros en cas de récidive.

Ces actions des maires sont largement soutenues sur les réseaux sociaux, où les citoyens expriment leur exaspération face aux incivilités qui dégradent leur cadre de vie.