Hérault : la Fédération nationale des Infirmiers de l’Hérault favorable à un statut du bénévole
Jean-François Bouscarain, infirmier libéral de profession, est le président de la Fédération nationale des Infirmiers de l’Hérault. Il explique pourquoi un statut pour les bénévoles permettrait de répondre aux difficultés de recrutement de bénévoles.
Jean-François Bouscarain est clair : « ce qui est le cœur du réacteur de notre fédération, c’est évidemment les bénévoles. Nous sommes la plus grosse fédération de professionnels de santé en France, devant les médecins et autres corps médicaux. Cela implique que nous ayons des bénévoles au niveau départemental, régional et national, à toutes les strates, tout comme la Croix Rouge française par exemple. Notre ‘volume’ de bénévoles est donc important. »
Les professionnels impactés au même titre que la population française
Le président explique : « nos professionnels vivent la même chose que l’ensemble de la société française : un hyper repli sur soi, beaucoup moins de collégialité et un individualisme forcené. Donc aller dans une association, quelle qu’elle soit, pour amener du temps gratuit, est de plus en plus compliqué ».
« Notre fédération réfléchit donc à fidéliser sa communauté. Qu’est-ce qui va faire qu’on se sente bien avec nous ? Il faut avoir envie d’œuvrer pour l’autre, pour une profession. Nous cherchons à fidéliser au long des années les adhérents comme les bénévoles. Ce sont des sujets stratégiques, car le bénévolat s’arrête là où le temps va ‘manger’ sur l’activité professionnelle », analyse-t-il.
Vers un statut de bénévole ?
Jean-François Bouscarain, qui lie le temps de bénévolat avec le temps professionnel, explique : « la question de la rémunération se pose. Sur un plan comptable, les associations doivent être en capacité de quantifier le temps de bénévolat, ce qui permet de montrer l’activité intrinsèque de l’association. Sans bénévoles, l’association est en incapacité de fonctionner ».
Pour lui, « il manque un vrai statut ». « Je fais pourtant déjà partie des ‘anciens’ qui donnaient sans compter. Mais aujourd’hui, l’esprit amène à donner avec un minimum de retour ou de rétribution derrière. Notre Fédération doit donc être dans ce que l’on appelle ‘l’air du temps’. Nous devons nous articuler en fonction de la sociologie des futurs bénévoles ».