Hérault : la grève des policiers s'intensifie
Dans différentes villes, le mouvement des policiers s'étend. À Montpellier, Sète ou encore Béziers, les arrêts maladie s'intensifient et certains font appel "au code 562".
La contestation des policiers partie de Marseille s’étend en France. Elle intervient après le placement d’un policier en détention provisoire.
Bruno Mengibar, secrétaire départemental de l’Unité SGP-FO Police 34 souligne : “Les unités de voie publique sont, soit en arrêt maladie, soit elles observent scrupuleusement la consigne que nous avons donnée, d’observer le service minimum (Code 562). C’est-à-dire ne sortir que sur appel évidemment. Nous n’avons pas le droit de grève. Donc il est hors de question de ne pas venir au travail lorsqu’on n’est pas empêché médicalement. Et donc nous demandons à nos effectifs d’observer le service minimum.”
D’où est parti le mouvement
S’agit-il de fatigue, burn-out ou d’une forme de contestation ? Le représentant syndical répond : ” Évidemment, dans le contexte actuel, on ne peut pas dissocier cette vague d’arrêts maladie avec le contexte. Vous parlez d’une forme de contestation, certainement, mais ça va au-delà. C’est quelque chose qui couve depuis longtemps déjà et qui maintenant se révèle à la faveur de ces événements. Il y a aussi des collègues qui sont en burn-out et qui arrivent au bout du bout. Ils se disent, peut-être que ce matin je dis au revoir à mon époux ou mon épouse et à mes enfants et que ce soir je serais en détention. C’est cette atmosphère qui prime aujourd’hui.”
“On a atteint un degré très fort de mobilisation”
Arrêts maladie ou utilisation du code 562, plusieurs policiers se mobilisent dans différentes communes : “Sète a été un des sites de l’Hérault qui s’est très vite mobilisé. Peut-être parce que c’est un petit site aussi. Ça doit faciliter un peu plus le dialogue entre les collègues. Là actuellement, je crois que Sète est en très grande difficulté. Que ça se durcisse encore un peu oui, pourquoi pas. Mais là déjà je pense qu’on a atteint un degré très fort de mobilisation. Sur Montpellier ça se mobilise aussi. Sur Béziers, c’est pareil. Observation du code 562, c’est-à-dire du service minimum.”
Il assure cependant : “Alors évidemment les policiers ne sont pas des irresponsables(…) Nous n’avons pas le droit de grève et sur les appels du 17 bien sûr nous nous déplaçons.”
Environ 35 arrêts maladie à Montpellier
Concernant des données chiffrées sur le nombre d’arrêts de ses collègues, le secrétaire départemental de l’Unité SGP-FO Police 34 répond : “Sur Montpellier, j’ai des chiffres approximatifs qui évoluent d’heure en heure, donc à peu près 35 arrêts maladie pour l’instant. Et puis l’observation stricte du service minimum. Nous, ce que nous prônons, c’est l’observation du service minimum. Le congé maladie relève de la responsabilité du collègue.”
Il affirme : “Les collègues qui sont en congé maladie bien sûr, nous n’allons pas les laisser, nous allons les accompagner.”