Hérault : la lutte contre la cabanisation, nouveau défi de la préfecture
Depuis le 29 juin 2023, la préfecture de l’Hérault a intensifié les moyens mis en œuvre pour lutter contre le phénomène de cabanisation.
La lutte contre la cabanisation est devenue une priorité de la préfecture de l’Hérault. Le 4 juillet dernier, le préfet Hugues Moutouh se rendait dans la commune de Nissan-lez-Enserune (34) pour assister à la démolition d’une maison construite illégalement. En France, une construction, réalisée sans autorisation, dans laquelle vit une ou plusieurs personnes est considérée comme une cabanisation. La sanction pénale peut aller jusqu’à dix ans de prison.
Huit nouveaux signataires
Dans le département de l’Hérault, une charte départementale de lutte contre la cabanisation existe. 54 communes étaient signataires de la charte, jusqu’au comité de pilotage annuel du 29 juin qui a entériné l’adhésion de huit nouveaux membres : Bédarieux, Bassan, Castries, Ganges, Florensac, Saint-Chinian, Saint-Nazaire-de-Ladarez et Sussargues.
Bilan 2022 et projets à venir
Co-président de ce comité, le sous-préfet de l’Hérault, Guillaume Raymond, a dressé le bilan de l’année 2022. Il relève une hausse des contrôles et des verbalisations liés à la cabanisation (580 procès-verbaux contre 467 en 2021). Il a également fait un retour sur la 1re année d’expérimentation du logiciel d’intelligence artificielle Aigle, qui est une cartographie aérienne pouvant émettre des détections et alerter les communes visées.
Guillaume Raymond a aussi parlé avenir, en ne cachant pas sa volonté d’intensifier la surveillance sur le terrain et de favoriser la mobilisation des outils fonciers (acquisition, expropriation). Il souhaite même mobiliser des agences immobilières et des notaires afin d’abroger le terme « terrain de loisirs », car il inciterait les acheteurs à la cabanisation.