Hérault : la maladie de la langue bleue progresse, des vaccins gratuits pour les éleveurs ovins
Alors que la fière catarrhale ovine progresse dans l’Hérault, l’État a acheté un stock de vaccin mis à disposition gratuitement aux éleveurs d’ovins. Le préfet, lui, incite les éleveurs à dépister et vacciner leurs animaux.
La fièvre catarrhale ovine, surnommée “la maladie de la langue bleue”, qui infecte les ruminants domestiques et sauvages et notamment les ovins, progresse dans l’Hérault. Ses symptômes sont notamment la fièvre, la dépression, les détresses respiratoires de l’animal et aussi, mais moins souvent, une cyanose : une coloration anormale bleutée ou grisâtre de la langue, d’où son surnom. Le département fait déjà face à 22 foyers d’animaux atteints du variant 8 et à quatre foyers de maladie hémorragique épizootique. Elle n’est pas transmissible à l’Homme.
Toutefois, c’est son variant 3 qui a été repéré se déplaçant rapidement dans le sud de la France. Déjà 107 communes sont incluses dans une zone régulée du fait d’un foyer en Ardèche. C’est-à-dire, qu’il y existe désormais des restrictions de mouvement pour les animaux de ces zones.
En conséquence, le 29 octobre 2024, après une rencontre avec les représentants des professionnels du secteur touché et les services de l’État concernés, le préfet de l’Hérault a décidé d’inciter les éleveurs à deux actions.
Dépister et vacciner
D’abord, il appelle les professionnels à faire dépister leurs animaux en cas de signes cliniques évocateurs. D’autant plus que les opérations de dépistage sont prises en charges par l’État. Ensuite, il les incite fortement à les vacciner.
L’État a acheté un stock de vaccins contre le variant 3 de cette maladie. Seul le vaccin appelé “Bluevac3” est disponible dans ce stock, mis à disposition gratuitement aux éleveurs d’ovins, uniquement. Il suffit d’en faire la demande à un vétérinaire.
Ce stock ne concerne que le vaccin contre spécifiquement le variant 3, sans prendre en charge le 8. Celui-ci reste disponible sur le marché privé. Des mesures d’accompagnement par l’État seront mises en place pour les éleveurs touchés par la maladie.