Hérault : lancement du Conchylitour, “la nouvelle perle touristique du département”

Le Conchylitour, présenté pour la première fois au Salon de l’Agriculture en février 2023, a été officiellement inauguré ce jeudi 18 juillet 2024 au Mas expérimental du Comité Régional de la Conchyliculture de Méditerranée à Mèze.

“Notre métier a largement évolué depuis la crise ostréicole de 2008, se souvient Laurent Arcella, secrétaire du Comité Régional de Conchyliculture de Méditerranée. Depuis, tout a changé : pratique culturelle, stratégie commerciale… Il y a dix ans, certains ont décidé de faire découvrir au sein de leur entreprise leurs produits, leurs métiers et leurs terroirs. L’activité de dégustation venait de naître en Méditerranée. Aujourd’hui, 40 dégustations sont présentes sur le bassin de Thau, demain elles seront peut-être 10 ! Soutenir cette activité dans un cadre adapté et consensuel permet de soutenir le développement économique de la Méditerranée. Ce projet s’inscrit parfaitement dans cette démarche et vient renforcer tous nos efforts pour soutenir notre métier.”

L’objectif de cette initiative soutenue par des figures politiques locales telles que le président du Département Kléber Mesquida et le préfet de l’Hérault : valoriser le patrimoine conchylicole et promouvoir le tourisme durable et responsable. À quoi ressemble donc ce conchylitour ?

Pour Kléber Mesquida, président du Département et “père” du concept, il s’agit tout simplement de “la petite sœur de l’Oenotour”, la success story touristique de l’Hérault : “Tout a commencé il y a 5 ans, au Salon de l’Agriculture, se rappelle le président du Département. On m’avait invité car les huîtres avaient été mises en l’honneur cette année-là. Nous avions déjà lancé l’oenotour. Et sur place, l’idée est venue : pourquoi ne pas adapter le concept aux coquillages ? Rapidement, il a fallu se mettre au travail. Aujourd’hui, ils sont 21 à signer la charte d’engagement, demain ils seront plus nombreux.”

Ainsi, ce Conchylitour prend la forme d’une série de visites guidées dans les exploitations, accessible en voiture, à vélo, à pied, et même en bateau. Un passage animé par les rencontres avec les conchyliculteurs passionnés et la dégustation de produits frais tels que les célèbres huîtres de Bouzigues. Le programme inclut également des activités éducatives sur l’écosystème marin et des animations environnementales, consacrées entre autres au cycle de vie des coquillages et aux défis de la conchyliculture.

Alors qui participe ? Les 21 mas ambassadeurs sélectionnés ont obtenu une labellisation ayant trait à des critères spécifiques de qualité d’accueil. En plus de leur apporter une visibilité différente, et d’être un nouveau moteur commercial, le Conchylitour a pour effet d’encourager les investissements ou les soutiens financiers des institutions.

“Mèze est le plus grand port conchylicole méditerranéen et s’associe pleinement à cette opération qui valorise la profession, elle a par ailleurs participé à son comité de pilotage et à la réalisation des travaux d’aménagement, lance le maire de Mèze Thierry Baëza. L’élu, convaincu que le déploiement de cette offre touristique permettra “la découverte et la mise en valeur des coquillages de la Méditerranée et de la profession”, n’a pas hésité à glisser que ces zones de productions situées dans des paysages remarquables n’étaient pas épargnié par les défis mais que c’était en travaillant ensemble, “en mobilisant tous les acteurs”, que les projets prennent vie.

Le président du Département a ainsi rappelé que les connexions cyclables autour du bassin avançaient, tout en faisant un appel du pied à Sète Agglopole afin qu’elle puise dans ses budgets, qui se trouveraient selon lui en meilleure santé que ceux du Département. Le préfet a lui aussi tenu à apporter le soutien de l’Etat en évoquant et en encourageant des futurs travaux liés à la voirie, à la construction de stationnement et à l’installation de prises pour les voitures électriques, précisant qu’une première enveloppe de 400 000 euros sera accordée par l’Etat afin “de rénover les deux premières routes”, dont une du côté de la commune de Loupian.