Hérault : le budget du département dans le rouge
Avec -155 743 668€ d'impact global sur le budget du département, le président du conseil départemental de l’Hérault, Kléber Mesquida, a déclaré la situation budgétaire comme “critique” à l’Assemblée départementale du 14 octobre.
Un impact global sur le budget du département de -155 743 668€ pour 2024. Voilà l’annonce faite par le président du conseil départemental, Kléber Mesquida, en début de séance lundi 14 octobre à l’assemblée départementale. Ce chiffre correspond au cumul de l’impact des charges imputables à l’État que le département doit financer, aux pertes de recettes de l’État et à la baisse des droits de mutation à titre onéreux.
Pour résoudre cette situation budgétaire complexe, le président du conseil départemental a annoncé devoir réduire les investissements des politiques volontaristes du département. Il pointe notamment le Plan Collèges, qui prévoyait la rénovation et l’adaptation des établissements de l’Hérault.”Maintenant, on va ne faire que l’essentiel, que ce qui concerne la sécurité des collèges”, a-t-il indiqué, mais pas seulement. Le plan routier et les aides aux collectivités et communes sont aussi visées : “nous allons réduire d’une manière drastique”, a expliqué Kléber Mesquida.
“Ce seront 30 départements qui se trouveront en déficit en fin d’année”
D’autant que pour 2025 s’ajoutera la baisse de TVA nationale, bien que l’Hérault soit épargné de certaines mesures, car celui-ci est : “dans les 20 départements qui ont le plus fort taux de pauvreté”, indique le président du conseil départemental. Il y aura tout de même un impact supplémentaire de 18 millions d’euros en 2025.
“L’équation est compliquée. Je ne sais pas d’où elle pourra aboutir, explique-t-il. D’où la décision de reporter le vote du budget au 24 mars pour pouvoir intégrer les résultats du compte administratif, pour ne pas se retrouver en déficit. “En fin d’année, ce seront 30 départements qui se trouveront en déficit. D’après l’ADF, l’Association des Départements de France, ce sont 85% des départements de France qui d’ici fin 2025 le seront”.
Quelle conséquence ?
Si le département était amené à être en déficit, le budget serait placé sous la tutelle du préfet, qui ne ferait que réguler les dépenses obligatoires. Il n’y aura alors ni recrutement de personnel, ni investissement, tout serait gelé. “Si on arrive à ce stade-là, ce sera très inquiétant” conclut Kléber Mesquida.