Hérault : déjà 8 millions de coups de fils pour le Centre départemental d'appels d'urgence, qui fête ses 10 ans
Lundi 9 septembre, le CHU de Montpellier et les pompiers de l'Hérault fêtaient les 10 ans de leur plateforme commune, le Centre départemental d'appels d'urgence (CDAU) de Vailhauquès, qui réunit soignants et pompiers et permet une prise en charge des victimes plus efficace.
C’est un anniversaire qui s’est fêté en grandes pompes, lundi 9 septembre au Centre Départemental d’Appels d’Urgence de Vailhauquès. De nombreux pompiers et leur chef, le directeur départemental du SDIS de l’Hérault, Eric Florès ainsi que des soignants du CHU et leur directrice générale, Anne Ferrer et la directrice du Samu Céline Garnier, étaient accompagnés du président du département Kléber Mesquida et du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch.
Les “blancs et les rouges” travaillent ensemble
Ensemble, ils célébraient les 10 ans de la plateforme commune entre le CHU et le SDIS. Basé à Vailhauquès, ce centre de 1500 m2, co-financé par le conseil départemental et le CHU, reçoit tous les appels d’urgence du département, que l’on compose le 15, le 18 ou encore le 112. Les “blancs et les rouges”, comprendre les soignants (Samu, médecins de ville, régulateurs ambulanciers) et les pompiers, y travaillent de concert pour améliorer la prise en charge des personnes en situation d’urgence. Chaque jour, 14 pompiers et une dizaine de personnels du SAMU répondent au téléphone et décident de la meilleure prise en charge possible pour la victime.
Depuis que la plateforme existe, elle a reçu plus de 8 millions d’appels. “C’est efficace car ça nous permet de nous concentrer sur notre mission première : porter secours aux victimes, explique le contrôleur-général Eric Florès. Cette plateforme a permis un engagement plus rapide du côté sapeurs-pompiers et du côté centre hospitalier avec une régulation qui se fait dans la même salle. Nous sommes tous ensemble et la relation humaine permet une meilleure efficacité.”
Un tiers des appels se transforment en interventions
“La réponse à l’urgence est mieux architecturée, ajoute Anne Ferrer. Nos équipes peuvent avoir des liens beaucoup plus étroits qui permettent de créer des parcours patients qui sont fluides et sans rupture.” La directrice insiste sur la “résilience” du personnel du CHU qui gère environ 350 passages par jours et qui a vu presque 10 000 passages en août. En plus de l’hôpital public, la moitié des services d’urgence dans le département se trouve dans le privé.
Kléber Mesquida, qui est également président du conseil d’administration du SDIS, insiste sur l’importance d’une telle structure dans un département qui gagne chaque année 15 000 nouveaux habitants. Il rappelle également que les 850 pompiers professionnels et 4700 pompiers volontaires du département font en moyenne 77 000 interventions par an. Et le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, de préciser qu’“un tiers des appels reçus se transforment en interventions. Cet outil sert la qualité et la rapidité de prise en charge du patient. Nous avons de la chance d’être l’un des 21 département du pays qui en dispose.”
Une collaboration intelligente et efficace
Bénéfique pour les patients et les soignants