Hérault : le Département appelle à la vigilance vis à vis de la sécheresse
Le Département souhaite sensibiliser les héraultais sur la sécheresse en cours.
Les effets du réchauffement climatique et la tension sur les ressources en eau se font de plus en plus ressentir en ce début du mois d’août. Un certain nombre de restrictions s’appliquent aux particuliers notamment : l’interdiction de lavage de voiture, de remplissage de piscine privée, d’arrosage en journée… Le Conseil départemental précise que “les professionnels s’accordent à dire que le réchauffement climatique entraine des périodes de fortes chaleurs, qui seront de plus en plus fréquentes dans les années à venir. Les observations montrent une tendance à la hausse des jours de chauds et de très chauds (températures supérieures à 35°).” Les choses ne devraient pas s’arranger dans les prochaines années.
Augmentation du nombre de jours de forte chaleur
Les climatologues pensent que le nombre de journées va augmenter pour occuper 1/3 de l’année et que le “nombre de jours moyen de forte chaleur va passer de 1,2 jours par/an (pour la période de référence de 1660 à 1990) à 10,7 jours/ par an vers les années 2055“.
Les agriculteurs souffrent
Le Département indique que “tous ces changements climatiques ont de nombreuses conséquences sur le travail des agriculteurs héraultais : la hausse des températures entraine un stress hydrique des plantes, un risque important de ruissellement et d’érosion des sols ainsi qu’une avancée des cycles végétatifs. Les viticulteurs par exemple, doivent vendanger 15 à 20 jours plus tôt, le degré d’alcool dans le vin est plus élevé et l’expression des arômes est différente“.
Le Département veille
Le réseau climatologique départemental permet de surveiller les changements climatiques sur le territoire héraultais. Le Département participe “à la surveillance de l’état des milieux aquatiques grâce à son réseau de suivi de la qualité des eaux ainsi que son réseau de suivi des niveaux des nappes souterraines. Il a également possibilité de faire des lâchers d’eau pour soutenir les niveaux d’étiages des cours d’eau, c’est à dire maintenir des niveaux d’eau suffisants pour la vie aquatique et de répondre en partie aux besoins en eau pour l’agriculture et l’alimentation en eau potable“.
A titre d’exemple, le 12 juillet dernier, le Département a décidé de “procéder, depuis le barrage du Salagou, à des restitutions à hauteur de 500l/s en continu pour le soutien du débit du fleuve. Cette opération visait à soutenir le débit de la Lergue et du fleuve Hérault“.